“Le Frank Castle que j’ai vraiment envie d’incarner”. Alors que Daredevil : Born Again poursuit sa diffusion sur Disney+ et que les noms de Matt Murdock et Wilson Fisk sont sur toutes les lèvres, un personnage leur vole la vedette cette semaine. Il faut dire que son arrivée était attendue de pied ferme par les adorateurs des séries Netflix, en particulier celle de Steve Lightfoot proposée entre 2017 et 2019. Six ans après l’arrêt précipité de The Punisher, comme les autres séries Defenders, Frank Castle reprend officiellement du service. Son retour avait été largement promu via les bandes-annonces de Born Again. L’approche du créateur Dario Scadarpane, qui était à l’écriture de The Punisher, tranche radicalement avec les attentes des spectateurs et annonce une nouvelle ère pour le personnage incarné par Jon Bernthal. Face à Entertainment Weekly, l’acteur se confie sur le parcours de son héros autant que sur ce que l’avenir lui réserve.
L’on sait déjà que cette brève apparition ne sera pas un événement isolé, Marvel a donné le feu vert au développement d’un contenu spécial avec Bernthal à l’écriture et devant la caméra. Si l’on pouvait s’attendre à une série à part entière, c’est finalement un format proche de celui de Werewolf by Night qui est au programme des prochaines années. L’acteur et scénariste est revenu sur cette ambition autant que sur ce que l’avenir réserve à Punisher.
Dans l’épisode 4 de Born Again, Frank Castle apparaît plus radical que jamais. Si Matt et Frank ont toujours eu des divergences, l’un ayant encore fois en la justice alors que l’autre ne croit pas à la rédemption, leur relation semble avoir atteint un point de non-retour. La personnalité de Frank a beaucoup changé et ce n’est pas pour déplaire à son interprète. Il explique même qu’il se rapproche de plus en plus du Frank Castle qu’il “a vraiment envie d’incarner”. Il explique que son apparition est une prise de risque pour les équipes créatives.
“On verra s’il y a une réelle ouverture d’esprit et un désir de laisser Frank être ce qu’il est, c’est-à-dire assez sombre pour avoir le courage et l’audace de tourner le dos au public et de rendre la scène difficile, d’une complexité psychologique énorme et de se détourner de toute mièvrerie ou de toute forme d’humour… s’y lancer à corps perdu”.
Concrètement, si la personnalité de Frank Castle a toujours flirté avec celle de l’antagoniste, Jon Bernthal milite pour une approche plus franche. Le personnage marche irrémédiablement vers la figure du vengeur implacable, qui ne fait pas grand cas de la loi et du droit à la justice des criminels. Dans le même temps, Frank pourrait contribuer au basculement de Matt Murdock vers un abandon de sa morale et de son éthique au profit d’une vision fataliste du monde. La mort de Foggy a largement contribué à faire éclore un nouveau dilemme moral pour celui qui doit sans cesse lutter contre sa violence inhérente, sa foi et son désir de justice.
“Je pense que Frank se reconnaît en Matt, et Matt sait qu’il se reconnaît en Frank, et il y a une certaine jubilation dans cela. Mais aussi, Frank n’a vraiment pas de temps pour les zones grises. Il n’a pas le temps de comprendre les choses ou d’être obsédé par elles. Frank est convaincu que les allers-retours et les détours de Matt sont contraires à sa vérité, et il le sait. Pour Frank, rien ne vaut la sagesse et torturer Matt à ce sujet, car il sait qu’il a raison”.
La production événementielle dédiée à The Punisher promet du grand spectacle et une tonalité plus sombre que jamais pour l’écurie qui commence doucement à se départir de son image de licence tout public. Il était temps.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.