L’été dernier, une guerre de la sextech était déclarée. Quelques mois tout juste après avoir annoncé le rachat de son concurrent Fun Factory, le géant allemand Satisfyer annonçait avoir remporté son procès contre le fabricant suédois Lelo. En cause, la paternité d’un brevet concernant des stimulateurs clitoridiens à ondes de pression. Plusieurs marques concurrentes étaient concernées par cette attaque en justice, mais c’est bel et bien Lelo qui cristallisait toute l’attention du marché. Après avoir fait appel de la première décision rendue en juillet 2024 par le tribunal de Düsseldorf, l’entreprise a profité d’un revirement de situation en sa faveur, cette fois sur le territoire suédois.
Double victoire pour Lelo
C’est dans un communiqué de presse que Lelo a partagé cette “double victoire“. La justice suédoise a tranché : le brevet EP 3 228 297 (“Pressure Waves Massage Apparatus“) détenu par EIS GMBH a été invalidé. Conséquence de cette décision : les produits à succion commercialisés par Lelo et visés par la plainte initiale (les modèles Sila, Sona et Enigma, intégrant la technologie brevetée SenSonic) n’enfreignent donc aucun brevet. Bien qu’EIS puisse encore faire appel de cette décision, il lui incombera de démontrer que le tribunal a commis une erreur dans son raisonnement.
Au moment du verdict allemand, Lelo avait promis d’explorer “toutes les options disponibles afin de rectifier l’erreur commise” par le tribunal. Cette décision vient mettre (peut-être) un terme à des mois de procédure légale, validant une bonne fois pour toutes la conformité de ses brevets, au moins en Suède. Rappelons que d’autres procédures sont toujours en cours en Europe, ainsi qu’en Australie, au Canada et dans plusieurs autres pays.
Concrètement, ça veut dire quoi ?
En France, pas de changement à l’horizon. Aucune interdiction de vente n’était attendue, il n’est donc pas question d’une mise en retrait chez les revendeurs, encore moins sur le site officiel de la marque. Que vous ayez acheté des sextoys de la marque, ou que vous ayez prévu de le faire, pas d’inquiétude à avoir. Si la décision ne concerne pour le moment que la Suède, pays d’origine de la marque, elle pourrait faire office de modèle dans les procès qui opposent actuellement EIS / Satisfyer à d’autres acteurs du marché. De quoi précipiter des décisions similaires à l’internationale ?
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.