L’essor de ces machines est porté par plusieurs facteurs : des avancées majeures en intelligence artificielle, des technologies de perception 3D toujours plus performantes et une baisse du coût des composants. « Avec un tel soutien technologique et industriel, nous pensons que les robots humanoïdes vont passer du simple concept à une adoption à grande échelle d’ici la fin de la décennie », expliquent les analystes de Bank of America (BofA).
Des robots de plus en plus présents
Les États-Unis et la Chine mènent actuellement la danse sur ce marché en pleine ébullition. Les géants technologiques comme Tesla, Nvidia et Meta investissent massivement dans le développement de ces machines, avec des modèles de plus en plus sophistiqués. Le robot Optimus Gen 2 de Tesla, par exemple, coûte aujourd’hui entre 50.000 et 60.000 $ l’unité. Mais BofA prévoit que ces prix pourraient fondre rapidement, à l’image de ce qui s’est passé avec les véhicules électriques.
Le coût des robots humanoïdes est encore un frein majeur à leur adoption, mais la tendance est clairement à la baisse. Bank of America estime qu’un modèle coûtera environ 35.000 $ d’ici la fin de 2025 et seulement 17.000 $ en 2030. Une chute spectaculaire qui pourrait ouvrir la voie à une adoption massive.
Car au-delà de l’industrie et des services, c’est bien dans nos maisons que ces robots pourraient s’imposer. Selon les projections de BofA, en 2060, environ 65 % des humanoïdes seront utilisés à domicile, contre 32 % dans les services et seulement 3 % dans l’industrie.
Le parallèle avec les voitures électriques est frappant. La Chine, qui domine aujourd’hui le marché des véhicules à batteries, pourrait jouer un rôle clé dans la production des composants des robots humanoïdes. « Si la majorité du matériel est fabriqué en Chine, le coût d’un robot pourrait baisser de 70 % », indique le rapport. Une industrialisation à grande échelle permettrait donc de rendre ces machines bien plus accessibles.
Avant d’en arriver là, l’industrie devra tout de même répondre à quelques questions : les robots seront-ils réellement capables d’accomplir les tâches pénibles du quotidien ? quelles seront leurs limites ? À quel point remplaceront-ils la main-d’œuvre humaine ? Si la robotisation peut compenser le vieillissement de la population et le manque de main-d’œuvre, elle soulève aussi pas mal de craintes sur l’emploi et la cohabitation avec ces machines.
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