Les boîtes en plastique dédiées à la conservation des aliments remplissent nos placards comme des mauvaises herbes au printemps. Même si elles sont bien pratiques pour stocker les restes de nourriture, légère, hermétiques et réutilisables, elles présentent aussi un risque significatif pour notre santé lorsqu’elles vieillissent.
Cocktails de composés chimiques
La plupart des contenants plastiques comportent des additifs potentiellement dangereux, tels que le Bisphénol A (BPA), classé parmi les perturbateurs endocriniens. Ce composé chimique peut migrer dans les aliments sous l’influence de plusieurs facteurs comme la chaleur, la teneur en gras ou en sel de l’aliment, ou encore l’état du contenant, puis être ingéré par l’organisme humain. Pas de chance, ce sont exactement les aléas auxquels sont habituellement soumis ce type de contenants.
Selon le centre de lutte contre le cancer, les effets des boîtes en plastique sur la santé sont encore méconnus, mais sont soupçonnés d’être impliqués dans de nombreux troubles, allant de l’infertilité au diabète, en passant par l’obésité, ou les dysfonctionnements thyroïdiens. Preuve de sa contamination généralisée : une étude publiée en 2005 dans Environmental Health Perspectives révélait que le BPA était présent dans les urines de 95% de la population occidentale, avec des effets potentiellement transmissibles sur plusieurs générations.
En France, la loi reste floue
En France, l’usage du BPA est interdit dans la composition des contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015, conformément aux directives de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Reste que deux problèmes majeurs persistent : d’une part, de nombreux contenants à base de BPA peuvent encore se trouver dans nos cuisines, particulièrement si vous possédez des boîtes de plus de dix ans. D’autre part, les substituts utilisés comme le Bisphénol S ou F ne disposent pas encore de données suffisantes concernant leur toxicité.
Les signes d’usure en ligne de mire
Plusieurs indices doivent vous alerter sur l’état de vos contenants en plastique. Premièrement, la présence de taches tenaces et de mauvaises odeurs persistantes est un signe de prolifération bactérienne. Ces micro-organismes trouvent refuge dans les irrégularités du plastique et deviennent impossibles à éliminer complètement, même après plusieurs lavages. Deuxièmement, la présence de rayures et de griffures, même superficielles, constitue une véritable autoroute pour la migration de particules dans vos aliments, allant des microplastiques aux composés chimiques nocifs comme les phtalates. Enfin, un changement de couleur du plastique est le signe d’une dégradation chimique avancée. Si votre boîte commence à jaunir ou à présenter des décolorations, cela indique que le matériau se décompose et libère potentiellement des substances dangereuses. On évite donc d’y stocker des aliments.
Quelles alternatives ?
En moyenne, estiment les études, un contenant en plastique accuse un cycle de vie de seulement 100 lavages au lave-vaisselle ou à l’eau chaude. Face à ces risques, le ministère de la Santé recommande d’utiliser plutôt des matériaux alternatifs aptes au contact alimentaire comme le verre ou l’inox. En plus d’être plus solides et plus durables, ils représentent aussi un investissement non négligeable pour votre santé.
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