Avant de se lancer dans l’aventure de l’électrique, nombreux sont ceux qui se demandent si la voiture électrique est une bonne affaire sur le plan financier. Une étude récente de l’UFC-Que Choisir confirme que cette option est avantageuse à long terme. Toutefois, elle dépend fortement du maintien des aides publiques et d’un prix de l’électricité stable.
L’année 2026 marquera un tournant
À partir de 2026, une voiture électrique neuve de taille moyenne devrait coûter moins cher qu’un modèle thermique équivalent. Cette tendance se confirmera en 2029 pour les petites voitures (citadines) et en 2032 pour les grandes voitures. Sur le marché de l’occasion, l’électrique s’impose déjà comme une solution financièrement plus avantageuse, avec des économies estimées à environ 2 000 euros sur cinq ans pour un véhicule de seconde main et 4 000 euros sur sept ans pour un véhicule de troisième main.

À l’heure actuelle, la voiture électrique neuve reste plus onéreuse qu’un modèle thermique équivalent (essence). Les estimations pour 2025 montrent que, en considérant une durée de détention de quatre ans, les coûts supplémentaires s’élèvent à 2 900 euros pour un petit véhicule, 750 euros pour un véhicule moyen et 4 320 euros pour un véhicule de grande taille.
Surtout, le constat de l’UFC-Que Choisir démontre que l’attractivité économique des véhicules électriques provient des aides publiques. « Le maintien des aides […] est donc essentiel pour assurer l’attractivité de la voiture électrique par rapport à la voiture thermique », prévient l’association. Elle ajoute : « Par exemple, pour un petit véhicule, les aides devraient être maintenues à environ 1 500 € en 2026 et à 750 € en 2027 pour garantir la parité de prix pour le premier possesseur ».
L’autre facteur déterminant pour l’attractivité des voitures électriques est le coût de l’électricité. Si le prix de l’électricité augmente significativement, l’avantage financier disparaîtra. Actuellement, un conducteur sans accès à une borne privée doit débourser environ 550 euros supplémentaires par an, ce qui pourrait retarder la parité de coût avec une voiture thermique de six ans.
La voiture électrique sera plus avantageuse, à condition que l’État joue le jeu
Malheureusement, les dernières décisions gouvernementales menacent ces deux éléments. Pour l’UFC-Que Choisir, la suppression de la prime à la conversion et la réduction du bonus écologique (plafonné à 4 000 euros contre 7 000 euros précédemment) pénalisent les consommateurs et entravent la transition vers l’électrique.
La célèbre association de consommateurs ne se limite pas à cette étude et formule des revendications. L’UFC-Que Choisir formule trois demandes, à commencer par un soutien financier prolongé pour l’achat de véhicules électriques neufs. En effet, le maintien des aides à l’achat est jugé crucial jusqu’à ce que les prix de ces véhicules deviennent véritablement compétitifs par rapport aux modèles thermiques.
Deuxième, l’association demande une régulation stricte des tarifs de l’électricité et estime qu’elle est nécessaire pour assurer un coût d’usage stable et accessible. Enfin, elle milite pour l’encadrement des prix des bornes de recharge publiques afin d’empêcher les excès tarifaires et garantir une facturation transparente.
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