Vous êtes végétarien, ou vous hésitez à sauter le cap ? Cette semaine, deux études de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) viennent passer au crible l’intérêt d’un régime végétarien.
Des bénéfices, surtout à long terme
Bonne nouvelle si vous avez banni la chaire animale de votre régime alimentaire. Selon l’Anses, les végétariens présentent un risque significativement réduit de développer un diabète de type 2, ainsi que des cardiopathies ischémiques et certains troubles ovulatoires. L’étude rapporte aussi une diminution de plusieurs maladies ophtalmologiques et gastro-intestinales par rapport aux personnes consommant de la viande.
Des réserves à ne pas négliger
Malgré une conclusion globalement positive, l’étude met pourtant en évidence certains points de vigilance. Les personnes suivant un régime végétarien présentent en effet un risque plus élevé de problèmes ostéo-articulaires, notamment de fractures osseuses. Une augmentation du risque d’hypospadias, une malformation congénitale affectant le développement de l’urètre chez les garçons, a également été observée. Comme pour n’importe quel régime alimentaire excluant un certain type de produits, il convient de rester vigilant à garder une alimentation équilibrée, et à adapter certains apports nutritionnels pour éviter les carences. C’est notamment le cas pour le fer, le zinc, l’iode, certains acides gras oméga-3 (EPA, DHA), ainsi que les vitamines B12 et D, qui font souvent défaut aux végétariens.
L’agence souligne aussi l’importance de réduire l’exposition des légumes et légumineuses aux substances persistantes dans l’environnement, particulièrement les métaux et les polluants. L’enjeu ne concerne pas que les végétariens, mais bien l’ensemble des régimes alimentaires. Reste qu’il s’agit là d’une question de santé publique à l’échelle européenne. Sur ce point en particulier, mieux vaut prévenir que guérir : l’organisme recommande d’agir prioritairement sur la formulation des produits plutôt que de s’en remettre uniquement aux choix éclairé des consommateurs et des consommatrices.
Adapter son alimentation : la base
Ces mises en garde ne veulent évidemment pas dire qu’un régime à base de steak vous maintiendra en meilleure santé qu’un régime sans viande. Que ce soit pour des raisons éthiques, environnementales ou sanitaires, les arguments en faveur du végétarisme ne manquent pas. Face à ces enjeux, l’Anses prévoit d’élaborer des repères alimentaires spécifiquement destinés aux régimes sans viande, qui permettront aux Français concernés de couvrir leurs besoins nutritionnels tout en respectant leurs choix alimentaires.
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