3,5 milliards de dollars. Voici la somme qu’a dû débourser le studio californien Scopely pour s’offrir Pokémon GO, Pikmin Bloom et Monster Hunter Now auprès de Niantic. Malgré le succès planétaire du jeu communautaire dédié aux petits monstres de poche, l’entreprise pionnière en matière d’expériences géospatiales préfère revenir à l’essentiel. Fini les jeux vidéo, Niantic confie sa branche gaming à un nouveau partenaire et marque le début d’une nouvelle division, intitulée Niantic Spatial. Cette nouvelle identité va de pair avec le nouvel objectif de l’entreprise : mettre l’IA au service des technologies géospatiales.
“Au fur et à mesure de sa croissance, l’entreprise a naturellement évolué vers deux voies complémentaires : l’une axée sur la création de jeux et leur publication dans le monde entier, et l’autre consacrée à l’avancement de la réalité augmentée, de l’intelligence artificielle et de la technologie géospatiale. En parallèle, les progrès rapides de l’IA renforcent notre conviction que l’avenir de l’informatique géospatiale ouvrira de nouvelles possibilités, tant pour l’expérience des consommateurs que pour les applications en entreprise. Dans le même temps, nous restons déterminés à créer des ‘jeux éternels’ qui dureront des générations” peut-on lire dans le communiqué partagé ce mercredi 12 mars.
Pour faire simple, les équipes en charge des jeux Niantic évolueront désormais sous la bannière du studio Scopely – notamment à l’origine de Monopoly Go – tandis que le reste de l’entreprise restera indépendante, sous le nom Niantic Spatial. Mais qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir de ces jeux, notamment ceux qui n’ont pas été rachetés ?
Un soutien extérieur nécessaire au maintien des expériences
Niantic souhaite maintenir sa philosophie de “jeux éternels” sans avoir à sacrifier ses ambitions en termes d’innovations technologiques. Ainsi, l’accord de vente de Pokémon Go, Pikmin Bloom et Monster Hunter Now établi avec Scopely (studio californien appartenant au groupe Saoudien Savvy Games Group) a pour but de pérenniser ces titres en leur offrant un contenu de qualité, renouvelé régulièrement.
“Notre équipe de développement gaming dispose de passionnantes feuilles de route à long terme qu’elle continuera à développer chez Scopely. Ce partenariat garantit que nos jeux puissent bénéficier du soutien à long terme nécessaire pour devenir des ‘jeux éternels’ qui perdureront pour les générations futures. Les joueurs peuvent s’attendre à ce que les jeux, les applications, les services et les événements qu’ils aiment et connaissent continuent à bénéficier de l’investissement continu de Scopely, mené par les mêmes équipes qui ont toujours créé ces expériences” promet le communiqué. Pas de panique, le Pokémon Go Fest Paris aura donc lieu comme prévu.
Pokémon GO, Pikmin Bloom et Monster Hunter Now seront donc entre de bonnes mains : de quoi éviter la répétition des échecs passés (à savoir Harry Potter : Wizards Unite et NBA All-World). Scopely a fait fortune grâce au succès planétaire de Monopoly Go (3 milliards de dollars de recette entre avril 2023 et juillet 2024) et ces ressources pourront désormais profiter aux titres Niantic.
Toutefois, le sort d’Ingress Prime et Peridot parait plus incertain. Ces titres évolueront sous la nouvelle bannière Niantic Spatial, certainement car Scopely n’a pas souhaité s’alourdir de ces expériences. Tandis que le tout premier jeu de Niantic, Ingress Prime, commence à montrer des signes de vieillesse, le Tamagotchi-like Peridot lancé en 2023 n’a toujours pas réussi à s’imposer sur le marché. Ingress pourrait profiter d’une certaine immunité grâce à son statut de titre fondateur, mais Peridot va devoir s’accrocher. Verdict dans les mois et années à venir.
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