Le futur de TikTok pourrait être scellé dans un avenir relativement proche. Dans une allocution citée par Reuters, Donald Trump a récemment déclaré que son administration était en contact avec quatre repreneurs potentiels, tous déterminés à faire main basse sur cette plateforme.
Pour resituer le contexte, cette situation a émergé en grande partie à cause des tensions politiques et économiques entre la Chine et les États-Unis. ByteDance, la firme derrière cette application est en effet basée en Chine. Une situation qui n’était évidemment pas du goût du gouvernement, préoccupé par un potentiel problème de « sécurité nationale » et soucieux de limiter l’influence culturelle que son rival commençait à acquérir sur son propre territoire à travers cette application immensément populaire. L’administration Biden a donc mis l’entreprise face à un ultimatum : céder le réseau social à une entité américaine, ou faire une croix sur ce marché.
Plus qu’une simple transaction
À bien des égards, le futur de TikTok est donc bien plus qu’une simple question de business : c’est une affaire truffée d’implications techniques et géopolitiques — et pas seulement pour les États-Unis. Pour citer Forbes, quelle qu’en soit l’issue, la résolution de la situation « constituera probablement un tournant dans la manière dont les nations démocratiques gèrent les actifs technologiques ayant des implications potentielles en matière de sécurité nationale ». Ce feuilleton techno-politique pourrait donc avoir des retombées un peu partout dans le monde, y compris en Europe.
Toute la question, c’est donc de savoir qui pourrait éventuellement récupérer le réseau social, même si le camp chinois continue d’affirmer qu’elle préférerait quitter les États-Unis que de céder à ce qu’il décrit comme une « extorsion ».
Le propriétaire de l’OM dans les starting blocks ?
Pour l’instant, Trump ne semble avoir laissé filtrer qu’un des quatre candidats, et il s’agit d’ailleurs d’un nom plutôt connu dans l’Hexagone. Toujours selon Forbes, ce n’est autre que Frank McCourt, propriétaire des Dodgers, la légendaire équipe de baseball de Los Angeles… et de l’Olympique de Marseille, dont il a racheté 95 % en 2016.
Pour ce qui est des trois autres, le mystère reste entier. Mais il est fort probable qu’au moins quelques géants de la tech seront sur les rangs. Difficile d’imaginer que des entreprises comme Meta ou Microsoft, par exemple, ne seraient pas intéressées par la perspective de récupérer un accès direct à plus de 170 millions d’utilisateurs mensuels rien qu’aux États-Unis. De précédentes rumeurs mentionnaient également le célèbre YouTubeur Mr. Beast.
Il faudra toutefois patienter jusqu’au 5 avril, date butoir des négociations, pour espérer en savoir plus. Le moment venu, il sera aussi intéressant de voir si cette initiative, quelle qu’en soit l’issue, donnera des idées aux régulateurs européens.
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