Si le dispositif est déjà déployé dans plusieurs villes françaises, il vient d’arriver sur les routes d’Île-de-France. Les voies réservées promettent déjà de tenter certains conducteurs impatients. Et tous les subterfuges du monde ne suffiront pas à éviter le déclenchement des radars nouvelle génération, spécialement déployés pour l’occasion.
Qu’est-ce qui change ?
Sur le périphérique parisien, la voie de gauche est désormais réservée, aux heures de pointe, aux véhicules transportant au moins deux passagers, ainsi qu’aux transports en commun, taxis, véhicules de secours et ceux transportant des personnes à mobilité réduite.
N’espérez pas tricher
Si certains conducteurs solitaires pourraient être tentés de tricher pour accéder aux voies prioritaires, c’est à leurs risques et périls : les radars déployés sur les portions de route concernées ne se laisseront pas berner par une poupée gonflable ou une peluche placée sur le siège passager. Ces systèmes de contrôle alliant intelligence artificielle et capteurs thermiques entendent bien faire la guerre aux fraudeurs. Contrairement à des caméras traditionnelles, ces radars seront en effet capables de détecter la chaleur corporelle des occupants, détectant ainsi les personnes même à travers des vitres teintées, par temps de pluie ou en présence de brouillard.
Les conducteurs pourraient être tentés d’utiliser certains stratagèmes pour contourner ces contrôles, mais ils risquent d’être rapidement déçus. À Strasbourg, où les radars de covoiturage verbalisent depuis juillet 2024, l’expérience a démontré l’inefficacité des tentatives de fraudes. La société Fareco, qui équipe le périphérique parisien avec ses radars, affirme que ses appareils seront ainsi parfaitement capables de différencier humain et mannequin inerte, ou de passer outre les reflets de certains verres teintés. Si l’entreprise semble aussi confiante, c’est parce que le dispositif a déjà fait ses preuves à l’occasion des JO de Paris 2025, où il vérifiait le respect de la voie olympique.
Une efficacité modérée… pour le moment
C’est la question la plus importante quant à la mise en place de ce nouveau dispositif À Strasbourg, malgré dix mois de pédagogie avant le début des verbalisations, 80% des automobilistes circulant sur la voie de covoiturage étaient encore seuls dans leur véhicule au début de l’année. Les contraventions ne débuteront pas avant plusieurs mois en région parisienne, de quoi questionner sur l’efficacité réelle des radars de covoiturage. Rappelons qu’à partir du mois de mai, circuler seul sur ces voies réservées vous exposera à une amende de 135 euros. De quoi encourager les plus rebelles à respecter les règles.
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