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Disney+ jette l’éponge avec les séries animées

Après des années de développement, la série La Princesse et la Grenouille est jetée à la poubelle. Pixar, Disney Animation… il reste quoi ?

Disney+ a raté le coche… Plus de cinq ans après son lancement, la plateforme américaine abandonne un projet qui devait pourtant représenter son fonds de commerce. Forte de licences emblématiques du grand écran, l’entreprise envisageait d’étendre ses univers de fiction avec des formats sériels en nombre. En 2019, sous l’impulsion de Bob Chapek, alors PDG de la firme, Pixar, Marvel, Star Wars et Disney Animation se lancent bille en tête dans le développement de séries. De cette stratégie sont nés quelques jolis succès, comme The Mandalorian, WandaVision ou encore Loki.

Mais en chemin, quelques ratés notables ont éclot. On peut citer Secret Invasion chez Marvel ou encore Skeleton Crew et The Acolyte pour Lucasfilm. Du côté de l’animation, Pixar se recentre sur la production de longs-métrages à destination des salles obscures. Depuis son retour à la tête de la Walt Disney Company, Bob Iger a fait vœu d’allégeance au grand écran et réaffirmé son envie de le mettre au cœur des préoccupations de sa multinationale.

Après Pixar, c’est donc à Disney Animation de rendre son tablier côté séries originales. Les sorties discrètes de Zootopie+ et Baymax n’ont pas conforté la firme dans l’idée de poursuivre sur cette voie. C’est pour cette raison que le projet Moana pour le petit écran a été repensé pour s’inviter dans les salles obscures. Selon The Hollywood Reporter, Disney+ abandonne purement et simplement ses projets du genre. La premières victimes de ce changement de cap : La Princesse et la Grenouille et un film mystère. 

Le film sorti en 2009 — le dernier en animation à la main — n’aura pas de production dérivée. Pour rappel, elle avait été officiellement annoncée en 2020. Il devait s’agir de suivre Tiana dans de nouvelles aventures musicales. Des sources proches du dossier affirment que, malgré tous les efforts de la firme aux grandes oreilles, comme des changements d’équipes créatives, le projet baptisé selon le nom de l’héroïne n’a pas réussi à se concrétiser malgré les frais engagés. Un revers pour Disney+ mais aussi pour les parcs qui misaient beaucoup sur cette sortie pour promouvoir leur revisite du Splash Mountain à Orlando, comme Anaheim. À noter qu’un court métrage est fabrication, histoire de laisser à Tiana une chance de briller avant son arrivée dans les deux parcs américains.

Dans le même temps, Disney+ annule un film d’animation dont les détails étaient encore tenus secrets. L’on sait simplement qu’il n’avait pas encore été annoncé et qu’il était à un stade embryonnaire. Ces annulations ne sont pas de bons indicateurs pour la plateforme qui accusait il y a quelques semaines une importante baisse de son nombre d’abonnés dans le monde.

Plus de Pixar, plus de Disney Animation… il reste quoi ?

Maintenant que Disney+ a officiellement enterré quantité de projets environnants ses licences en animation, se pose la question des séries originales que l’entreprise pourrait proposer à l’avenir. L’on sait déjà que Marvel va réduire la voilure après les sorties de 2025. Le redémarrage de Daredevil a été un moment marquant pour l’écurie de superhéros qui a changé sa stratégie pour s’emparer plus largement des codes et fonctionnements de la télévision linéaire. De nombreuses séries sont en développement mais toutes ne verront pas le jour. Chez Star Wars, l’avenir aussi est incertain après la sortie d’Andor saison 2 et le retour d’Ahsoka. Aucune autre production n’est attendue dans un avenir plus ou moins proche.

Pourtant, Disney+ devra justifier de nombreuses nouveautés pour garder ses utilisateurs sous sa coupe. Si l’inclusion des catalogues FX et Hulu en France permet de renflouer le calendrier des sorties, force est de constater que le service ne peut pas encore se targuer d’avoir la même régularité que certains de ses concurrents, de Netflix à Prime Video en passant par Max. Si son fond de catalogue est conséquent, bien aidée par l’omniprésence de Disney et ses filiales au cinéma, l’entreprise de Bob Iger ne pourra pas se contenter de cela pour rester à la deuxième place des plateformes les plus utilisées au monde. Ses efforts de production dans le monde, notamment en France, pourraient être une occasion pour elle de tirer son épingle du jeu. Mais l’accueil réservé à Bref.2, bien qu’extrêmement positif, n’est pas l’assurance d’un engouement similaire  à chaque proposition du genre. À l’heure du bilan des cinq ans, et si Disney avait eu les yeux plus gros que le ventre ?

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