L’objectif de cette nouvelle campagne est de mettre fin à la confusion et améliorer le taux de recyclage en France. Il faut dire que ce n’est pas brillant : le pays paie 1,5 milliard d’euros chaque année à l’Union européenne pour non-respect de ses objectifs en la matière.
Message simple, tri efficace
Pour faire passer l’information, pas de pub à la télé ni de spots radio, mais une communication là où ça compte : directement sur les opercules des yaourts. C’est Syndifrais, le regroupement des industriels du secteur, qui est à l’origine de cette initiative nommée #TriTonPot. L’idée est simple : au moment d’ouvrir son yaourt, le consommateur tombe sur un message lui rappelant que son pot va dans la poubelle jaune, opercule à part. Pas besoin de le laver non plus, un bon raclage suffit.
D’ailleurs, une petite mascotte en forme de yaourt souriant accompagnera ces messages pour rendre le tout plus ludique. Parce qu’après tout, un pot de yaourt, ça mérite bien une seconde vie !
Si cette campagne voit le jour, c’est parce que le recyclage des pots de yaourt est encore loin d’être optimal. Aujourd’hui, un quart des pots finissent dans les ordures ménagères classiques, donc incinérés ou enfouis. Un énorme gâchis, surtout quand on sait qu’une partie de ces emballages pourrait être réutilisée pour fabriquer… de nouveaux pots de yaourt.
Jusqu’ici, le recyclage mécanique posait problème : les pots broyés et fondus perdaient leurs propriétés et terminaient en pare-chocs ou en pots de fleurs. Mais une nouvelle technique, le recyclage chimique, pourrait bientôt changer la donne en permettant de transformer ces emballages en nouveaux contenants alimentaires. Une usine belge devrait ainsi récupérer 80 % des pots de yaourt dès 2025 pour les recycler en boucle fermée.
Pour que tout cela fonctionne, il faut que tout le monde joue le jeu. Alors, quelques règles à retenir : pas besoin de rincer le pot, mais il doit être vide ; toujours détacher l’opercule avant de jeter le tout dans le bac jaune ; éviter d’empiler les pots les uns dans les autres, car cela complique le tri.
Cette initiative est un premier pas, mais elle ne fera pas tout toute seule. Les industriels espèrent que les consommateurs prendront vite le réflexe pour améliorer la collecte et, à terme, faire baisser les coûts du recyclage.
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