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L’IA aide les lasers de la marine américaine à viser plus juste

La marine américaine veut rendre ses armes laser plus efficaces contre les drones. Pour ça, elle travaille sur un système boosté à l’intelligence artificielle (évidemment, c’est à la mode). L’idée est de laisser l’IA prendre le relais de l’humain pour identifier et neutraliser les cibles plus vite et plus précisément. Et vu la vitesse à laquelle les drones et autres menaces évoluent, il y a urgence.

Les armes laser, c’est impressionnant sur le papier : elles frappent à la vitesse de la lumière, ne coûtent presque rien à tirer (quelques dollars le tir, contre des missiles bien plus chers), et elles peuvent enchaîner les cibles sans recharger. Le problème, c’est qu’aujourd’hui, elles nécessitent un opérateur humain. Ce dernier doit repérer le drone, identifier ses points faibles et maintenir le laser dessus le temps nécessaire pour le faire partir en fumée. Facile sur un drone isolé, beaucoup moins face à une nuée qui attaque de toutes parts.

Des lasers ne sont pas infaillibles

C’est là que l’IA entre en jeu. Un programme mené par la Naval Postgraduate School (NPS), en collaboration avec Lockheed Martin et Boeing, cherche à automatiser ce processus. Le but ? Que l’IA identifie elle-même les drones, trouve leurs points faibles et ajuste le faisceau laser sans l’aide constante d’un humain. Le tout en prenant en compte les perturbations atmosphériques qui pourraient faire dévier le tir.

Pour entraîner ce cerveau artificiel, les chercheurs ont eu recours à des modèles réduits de drones imprimés en 3D. Ces mini-Reaper ont été passés au crible par des caméras infrarouges et des radars, créant ainsi une base de données de plus de 100.000 images. Grâce à ces informations, l’IA a appris à reconnaître les drones sous toutes les coutures, peu importe l’angle ou les conditions de visibilité.

Les tests en labo montrent déjà des résultats prometteurs : l’IA parvient à localiser les points faibles et à ajuster le laser avec une précision bien supérieure à celle d’un humain. « Nous avons déjà le modèle qui tourne en temps réel dans notre système de suivi. Une démo est prévue cette année », explique Eric Montag, expert en imagerie au Naval Surface Warfare Center Dahlgren Division.

La prochaine étape est de tester cette solution sur le terrain, avec de vrais drones et un laser en conditions réelles. Si tout se passe bien, cette IA pourrait être intégrée aux systèmes de défense existants, comme le High Energy Laser Expeditionary (HELEX). Et vu l’essor des drones et missiles hypersoniques, autant dire que ça pourrait devenir un atout crucial pour la marine américaine.

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