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RTX 5000 : encore un problème de fabrication identifié sur les nouveaux GPU Nvidia

Décidément, la génération Blackwell n’en finit plus de faire les gros titres pour les mauvaises raisons.

Si vous faites partie des déçus qui n’ont pas réussi à mettre la main sur une des nouvelles cartes graphiques RTX 5000 d’Nvidia, vous l’avez peut-être échappé belle : une partie de ces composants sont victimes d’un problème de fabrication inquiétant qui impacte significativement les performances.

Dès l’arrivée de la RTX 5090 sur le marché, certains utilisateurs avancés ont commencé à remarquer un détail tout sauf anodin : certaines de ces cartes hors de prix ont été livrées avec un nombre de ROP (pour raster output units) inférieur aux spécifications officielles.

Plutôt ennuyeux, car il s’agit d’éléments cruciaux des GPU modernes. Ces ROP sont en effet chargés de finaliser les données associées à chaque pixel (couleur, transparence, profondeur…) avant le rendu et de les inscrire dans la mémoire afin qu’ils puissent être affichés à l’écran. S’ils sont moins nombreux que prévu, cela impacte directement le rythme auquel le GPU peut accoucher d’une image, et par extension, réduit les performances brutes de la carte. Cet effet est particulièrement perceptible à haute résolution — pas franchement idéal, sachant que le jeu en 4K est l’argument numéro 1 de la RTX 5090…

Les RTX 5090, 5080 et 5070 Ti impactées

Initialement, cela ressemblait à quelques cas isolés, pas nécessairement imputables à l’entreprise. Mais au fil du temps, de plus en plus d’exemples ont émergé, à tel point que les équipes de TechPowerUp ont confirmé qu’il s’agissait d’une vraie tendance.

En effet, une partie significative des RTX 5090 est livrée avec seulement 168 ROP fonctionnels au lieu des 176 promis sur la fiche technique. Ce média spécialisé américain a estimé que l’impact sur les performances pouvait varier de 5,5 à 8,4 % en fonction des modèles. Ce qui est tout sauf négligeable dans un contexte où de nombreux utilisateurs se sont déjà plaints du gain de performance assez limité par rapport à la génération précédente.

Plus ennuyeux encore : dans une vidéo publiée cette nuit, l’équipe de GamersNexus — une des sources les plus rigoureuses et réputées de l’écosystème hardware — a relayé de nouvelles informations qui montrent que le problème ne concerne pas seulement ces cartes graphiques ultra-premium. Un phénomène similaire a été observé sur les toutes nouvelles RTX 5080 et surtout sur les RTX 5070 Ti, avec certaines cartes qui semblent là aussi privées de 8 ROP.

C’est encore plus problématique, car ces composants disposent d’un nombre de ROP total largement inférieur à celui des RTX 5090 (88 contre 96 pour les 5070 Ti). Proportionnellement, l’impact sur les performances est donc encore plus important, de l’ordre de 10 % dans certains cas !

Comment vérifier si votre carte est touchée ?

Une fois n’est pas coutume, Nvidia a réagi très rapidement en confirmant que « moins de 0,5 % » des RTX 5090, 5080 et 5070 Ti étaient impactées, avec une baisse de 4 % des performances à la clé. Des chiffres qui pourraient sembler assez anecdotiques, mais il n’en est rien. Rappelons encore une fois que les RTX 5000 ont déjà été pointées du doigt pour leur gain de performances plus limité que ce que la communication d’Nvidia laissait présager. Dans ce contexte, 4 % de puissance brute en moins (au mieux) est tout sauf négligeable ; cela diminue considérablement la plus-value déjà assez limitée de cette génération.

Pour vérifier si votre carte est touchée, vous pouvez simplement télécharger l’excellent utilitaire GPU-Z (disponible à cette adresse) et vérifier et vérifier le nombre de ROP, dans la colonne de gauche.

Selon les fiches techniques de la génération Blackwell, vous devriez en trouver 176 sur une RTX 5090, 112 sur une RTX 5080, et 96 sur une RTX 5070 Ti. Si le nombre de ROP affiché par GPU-Z est inférieur, vous devriez être éligible à un remboursement en contactant le revendeur.

Une génération maudite ?

Ce nouvel imbroglio aurait pu être vite pardonné si le lancement des RTX 5000 n’avait pas été aussi chaotique. Entre la communication maladroite (pour ne pas dire trompeuse) d’Nvidia qui a débouché sur la polémique des « fake frames » et l’affaire des connecteurs fondus, cette nouvelle génération commence de plus en plus à ressembler à un véritable feu de poubelle.

Ces mésaventures risquent de conforter de nombreux joueurs qui ont décidé de faire l’impasse sur cette génération. Il faudra donc croiser les doigts pour qu’Nvidia réussisse à corriger le tir en résolvant ces problèmes de fabrication qui n’incitent pas à la confiance.

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Source : TechPowerUp

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