Tous les amoureux de l’espace attendaient avec impatience le premier vol commercial d’Ariane 6, le nouveau fer de lance de l’aérospatiale européenne qui a décollé pour la première fois en juillet 2024. Après avoir été planifié pour le 26 février, puis repoussé suite à un problème d’infrastructure, il aura finalement lieu le 3 mars, a annoncé l’ESA.
Ce n’est pas la première fois que la fusée avait posé un lapin à son public. Initialement, les partenaires espéraient pouvoir organiser cette mission dès la fin de l’année 2024. Mais afin de ne rien laisser au hasard, sachant que la toute dernière partie de son vol inaugural n’avait pas été parfaitement nominale, elle a finalement été repoussée « entre mi-février et fin mars » 2025.
À l’approche de cette fenêtre, Arianespace a annoncé le 28 janvier par voie de communiqué que le lancement aurait lieu le mercredi 26 février. Un signe que les travaux sur la fusée (et notamment l’unité de propulsion auxiliaire, ou APU, qui avait fait défaut lors du premier vol) étaient bien terminés et que l’engin est désormais fin prêt.
Cette fois, c’est la bonne ?
Mais le lanceur en lui-même n’est pas le seul élément qui doit fonctionner parfaitement pour mener à bien une telle mission ; il y a également de nombreuses infrastructures au sol qui jouent chacune un rôle essentiel dans la procédure de lancement. Et apparemment, l’une d’entre elles n’a pas répondu aux exigences d’Arianespace lors de la dernière ronde de tests. Le 21 février dernier, l’entreprise a annoncé sur Twitter/X que le lancement avait encore été repoussé « en raison d’opérations supplémentaires nécessaires sur un moyen au sol », sans toutefois indiquer exactement de quelle partie du système il s’agit.
« La nouvelle date de lancement sera annoncée une fois que ces opérations seront complétées », avait ajouté Arianespace en précisant qu’Ariane 6 et sa cargaison étaient « dans des conditions stables et sûres ».
C’est désormais chose faite : toujours sur Twitter, Arianegroup a désormais révélé que le lancement aurait lieu le lundi 3 mars prochain. Un délai relativement court qui insprie confiance; il y a désormais peu de chances que le vol soit à nouveau repoussé, à moins que la météo se montre particulièrement capricieuse.
Arianespace met toutes les chances de son côté
Pour rappel, l’objectif de la mission sera de déployer CSO-3, le troisième et dernier satellite d’observation du programme MUSIS consacré à la défense de la France et de ses partenaires. Il s’agit donc d’une mission très importante, sans parler du fait qu’Arianespace aura probablement à cœur de rendre une copie parfaite pour sa première mission commerciale.
Dans ce contexte, il est donc parfaitement légitime pour l’entreprise de prendre son temps afin de mettre toutes les chances de son côté, sachant que l’appareil a également la lourde responsabilité de nous sortir de la fameuse « crise des lanceurs » qui a paralysé l’aérospatiale européenne pendant de longs mois suite à la retraite de la formidable Ariane 5. Nous vous donnons donc rendez-vous au début du mois prochain pour assister à cette mission charnière qui, dans une certaine mesure, marquera véritablement l’entrée dans cette nouvelle ère.
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