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Le DCU de James Gunn : un calendrier qui bouge et de grandes annonces à venir

Les patrons de DC Studios ont profité d’une conférence de presse pour donner des nouvelles de leur univers cinématographique. James Gunn et Peter Safran évoquent l’avenir du DCU.

Il est enfin l’heure de prendre le pouls du DCU en construction. À la tête de DC Studios depuis 2022, Peter Safran et James Gunn sont attendus de pied ferme par les aficionados des personnages, tels que Batman, Superman ou encore Wonder Woman. Si l’univers cinématographique initié par Zack Snyder avec Man of Steel n’a jamais vraiment réussi à prendre forme, multipliant les désillusions financières et critiques, les spectateurs espèrent que la vision créative de Gunn et l’expérience de Safran permettront à DC de retrouver ses lettres de noblesse au cinéma. C’est du moins la promesse faite par les deux chefs de file de cette licence en construction. Lors d’une conférence de presse, qui s’est tenue aux studios Warner Bros de Los Angeles et qui est rapportée par The Hollywood Reporter, les deux dirigeants du studio ont tenu à dresser un bilan de leurs premières années en poste autant que définir une stratégie pour les prochaines années.

L’objectif est de ne pas se précipiter, de foncer tête baissée comme la licence a pu le faire par le passé. James Gunn tempère : “Nous voulons apporter de nouvelles histoires et une nouvelle vie, nous voulons présenter ces personnages aux nouvelles générations. Je pense que nous y parvenons, lentement mais sûrement”. Peter Safran ajoute avoir appris des erreurs de ses aînés, avoir l’ambition de faire éclore une véritable identité de marque. L’idée n’est pas non plus d’appliquer un strict cahier des charges, mais plutôt de trouver une manière de faire transpirer la patte de son nouveau DCU au travers de projets pourtant divers et singuliers. Gunn et Safran semblent également avoir entendu les nombreuses critiques adressées à la licence rivale Marvel, et appuient sur l’indépendance de chaque histoire racontée sous la bannière DC.

“Vous pouvez donc voir Superman, vous pouvez regarder Lanterns, sans avoir à voir les deux. Mais si vous le pouvez, il y aura des choses spéciales pour les gens qui ont regardé les deux”. 

Les deux hommes expliquent avoir appliqué cette ligne conductrice au moment de choisir les projets à valider ou non. “Nous avons unifié l’estampille, nous avons donné le feu vert à cinq films en salle, réalisé trois séries live-action et produisons cinq séries animées”. Un calendrier déjà très chargé qui devrait à terme permettre à DC de proposer au moins deux films en prise de vues réelles par an, une production d’animation ainsi que deux séries live-action et deux séries animées pour Max. Ce rythme tranche radicalement avec celui du précédent DCU, pour qui les années avec deux projets ont été rares et où les héros étaient exploités en marge sur The CW. Mais à quoi faut-il s’attendre ?

Ça avance bien au cinéma

Ce sera sans doute le volet sur lequel DC sera le plus observé : ses recettes dans les salles obscures. L’effondrement du précédent univers reste un souvenir douloureux pour Warner Bros, qui, en plus d’une pandémie ayant lourdement impacté son modèle économique, avait dû composer avec des films que plus personne n’attendait et des budgets colossaux. Résultat des courses, The Flash, Shazam 2 ou encore Wonder Woman 1984 ont été des échecs cuisants.

Superman arrive en juillet au cinéma

Ce sera le porte-étendard du nouveau DCU. Si Creature Commandos a officiellement ouvert les hostilités, c’est avec Superman que James Gunn espère prouver que les superhéros DC ont encore toute leur place dans les salles obscures du monde et aux plus hautes marches du box-office mondial. Le film porté par David Corenswet et réalisé par Gunn lui-même est toujours dans les starting-blocks et décollera le 9 juillet prochain en France. Direction le firmament, on l’espère pour cette nouvelle itération du fils de Krypton. La bande-annonce avait en tous cas attiré les regards de nombreux fans du personnage, puisqu’elle est rapidement devenue la promotion la plus vue de l’histoire de DC et Warner Bros.

Supergirl : Woman of Tomorrow sur la bonne voie

Dès l’année 2026, les spectateurs auront rendez-vous avec un autre membre de la famille El : Kara. Devant la caméra de Craig Gillespie, ce sont les aventures de Supergirl qui seront immortalisées. Pour l’occasion, le réalisateur de Cruella convoque Milly Alcock, que l’on avait découverte dans la série House of the Dragon en 2022. Elle fera face à un acteur que l’on n’imaginait pas revenir sous la bannière DC : Jason Momoa. Il apparaîtra dans la peau de Lobo. Le tournage est à mi-parcours.

Batman revient, mais ce n’est pas Robert Pattinson

Dès l’annonce de ce nouveau DCU, James Gunn a évoqué le retour prochain du Chevalier Noir. Il faut dire que Bruce Wayne est de ces personnages dont on se passe difficilement lorsqu’il est question d’univers DC. Avec The Brave and the Bold, Gunn et Safran avaient pourtant une approche assez différente de tout ce qui a été fait auparavant au cinéma. Ici, c’est surtout son rôle de père pour Damian Wayne qui sera étudié. C’est Andy Muschietti qui se chargera de la mise en scène, à une date pour l’heure inconnue. On ne sait pas non plus qui portera le costume.

Car non, le Batman du DCU ne sera pas porté par Robert Pattinson. Comme James Gunn l’a rappelé à plusieurs reprises, les films de Matt Reeves évoluent en marge de son univers. Ils sont intégrés au DCU Elseworlds, comme Joker et Joker : Folie à deux par exemple. Gunn a ajouté : “Nous développons activement le scénario de Brave and Bold et il sera le premier à le voir”, laissant entendre qu’il n’est pas impliqué dans le processus d’écriture. Le nom du ou de la scénariste reste d’ailleurs encore à déterminer.

Clayface

Autre projet cinématographique que les créateurs n’avaient cette fois-ci pas anticipé, un film sur Clayface s’apprête à sortir de terre. Selon James Gunn, le film est un “body horror incroyable qui raconte les origines d’un méchant emblématique de Batman. Clayface n’est peut-être pas aussi connu que le Pingouin ou le Joker, mais nous pensons vraiment que son histoire est tout aussi résonnante, convaincante et, à bien des égards, plus terrifiante” ajoute Safran. Les deux hommes ont précisé qu’il s’agissait maintenant d’une production du DCU à part entière, permettant à la licence d’explorer de nouveaux horizons et d’attirer un nouveau public. James Watkins est à la réalisation et s’apprête à lancer les hostilités.

Crédits : DC

Les séries aussi au cœur du débat

Outre ses efforts cinématographiques, le nouveau DCU veut s’imposer comme un univers phare pour Max. C’est de cette envie de multiplier les formats qu’est née Creature Commandos en décembre dernier et déjà promise à une saison 2.  Ce ne sera pas le seul projet en développement pour la plateforme américaine puisqu’il s’agira aussi de retrouver Peacemaker et son équipe dès cette année 2025. Mais d’autres séries ont subi des coups d’arrêt, comme The Authority, dont la mise en chantier a été plus compliquée que prévu ou encore Waller. Elles sont en pause. Car le DCU doit se recentrer sur ses emblèmes, à commencer sur la série Lanterns portée par Aaron Pierre et Kyle Chandler. Le tournage vient d’être lancé et la série devrait être diffusée en 2026 sur Max.

Reste à voir désormais si ce programme des réjouissances est de nature à réveiller l’intérêt du public et si Gunn et Safran tiennent enfin la franchise que Warner Bros espérait faire éclore pour concurrencer la machine Marvel. Cette dernière éprouve quelques difficultés, la place est libre et nul doute que DC Studios se saisira de cette opportunité pour s’inviter au cœur des préoccupations du grand public.

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