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Rouler en Tesla devient risqué

Avoir une Tesla, c’était cool. Aujourd’hui, c’est plutôt une source de stress pour certains conducteurs. Dans plusieurs villes de Californie, des automobilistes ont retrouvé des notes menaçantes sur leur pare-brise, certaines enroulées autour de briques. Le message ? « Vendez votre Tesla avant telle date, sinon… ». Ambiance.

Derrière ces avertissements, un groupe militant baptisé « Students Against Nazi Extremism » (SANE), présent sur plusieurs campus de l’Université d’État de Californie. Leur objectif est simple : faire en sorte que rouler en Tesla devienne tellement mal vu que plus personne n’en voudra. Pour l’instant, pas de signalement officiel de vandalisme en Californie, mais la tension est bien réelle.

Les frasques de Musk font fuir les acheteurs

Les voitures Tesla ne sont pas seulement mal vues aux États-Unis. En Europe aussi, la marque est prise pour cible. Aux Pays-Bas, un showroom a été tagué avec des symboles nazis. En Allemagne, des activistes ont projeté des images provocatrices sur la Gigafactory. Aux États-Unis, certains manifestants ont carrément tenté de mettre le feu à une concession Tesla dans le Colorado, attirant l’attention du FBI.

Les Cybertrucks, avec leur design reconnaissable entre mille, sont particulièrement visés. Entre graffitis et actes de vandalisme, ces modèles attirent l’attention, mais pas pour les bonnes raisons. En réaction, Tesla a même dû renforcer la sécurité de ses bornes de recharge, elles aussi régulièrement prises pour cible.

Pourquoi ce rejet massif ? Plus que Tesla elle-même, c’est surtout Elon Musk qui est dans la ligne de mire. Le milliardaire enchaîne les polémiques et ses déclarations très à l’extrême droite ne passent pas inaperçues. Son soutien à des figures controversées, sa présence à des événements politiques sulfureux et ses dérives sur les réseaux sociaux ont entaché l’image de sa marque.

Résultat : les Tesla se revendent mal. Les annonces se multiplient sur les sites d’occasion, et certains conducteurs collent même des autocollants précisant qu’ils ont acheté leur voiture « avant que Musk ne parte en vrille ». Bref, l’engouement pour la marque a pris un coup.

Certains propriétaires cherchent des solutions pour éviter d’être pris à partie. Il y en a qui optent pour des modifications discrètes de leur véhicule en retirant les logos de la marque, d’autres évitent tout simplement de stationner dans des endroits trop visibles. Rouler en Tesla aujourd’hui, ce n’est plus seulement une question de technologie ou d’écologie, ça devient aussi une prise de position et les conducteurs doivent en tenir compte.

Alors que les ventes décrochent, la question se pose : Tesla peut-elle vraiment se dissocier de son fondateur ? Pour l’instant, l’image de la marque reste solidement attachée à celle d’Elon Musk. Et tant que ce dernier enchaînera les polémiques, il y a fort à parier que posséder une Tesla continuera d’attirer autant l’attention, de plus en plus pour le pire.

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