Le prochain vol du Starship de SpaceX semble désormais imminent.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une note de service de la FAA, l’agence de régulation aéronautique américaine, repérée par Ars Technica. Le document révèle que le prochain lancement de ce mastodonte pourrait avoir lieu dès le 26 février prochain — et le moins que l’on puisse dire, c’est que SpaceX sera attendu au tournant.
Pour rappel, l’entreprise d’Elon Musk était sur une très bonne dynamique à la fin de l’année dernière. Lors du 5e vol d’essai, elle a notamment réussi à rattraper le premier étage du véhicule — le booster Super Heavy — directement avec la tour de lancement qu’il avait quittée quelques minutes plus tôt. Un véritable exploit technique. Dans l’ensemble, le sixième vol de novembre 2024 s’est également bien déroulé.
Objectif : repartir sur de bonnes bases
Malheureusement, la tendance s’est inversée lors du 7e lancement, dans la nuit du 16 au 17 janvier 2025. Tout avait pourtant très bien commencé, avec un deuxième rattrapage parfaitement négocié du Super Heavy. Mais quelques kilomètres plus haut, c’est le voyage du deuxième étage (le Starship en lui-même) qui a pris une tournure regrettable. Un incendie s’est déclaré au niveau du système de propulsion, conduisant à la perte d’un moteur puis à la désintégration complète du véhicule — avec une pluie de débris certes photogénique, mais assez problématique en prime.
Une situation particulièrement regrettable. En effet, le Starship n’avait plus rencontré ce genre de mésaventure depuis son troisième vol d’essai, en avril 2023. Certains observateurs ont donc interprété cet incident comme une régression tout sauf idéale pour la feuille de route de SpaceX. L’engin semblait approcher rapidement de la maturité technique, mais cet épisode a montré de manière claire qu’il reste encore beaucoup de travail pour rendre ce mégalanceur révolutionnaire véritablement opérationnel.
Par conséquent, lors de ce 8e vol, tout l’enjeu sera de démontrer que ce Starship remodelé (le nouveau modèle est doté de nouveaux ailerons et de réservoirs à la capacité plus importante) est également capable de survivre à un vol d’essai. Les enjeux sont donc significatifs, car un nouveau dysfonctionnement aurait un impact substantiel sur la feuille de route de SpaceX.
La licence de vol toujours en suspens
Il convient toutefois de préciser que la date du 26 février n’a pas encore été validée officiellement. En effet, la FAA n’a toujours pas bouclé son enquête sur l’incident du 7e vol — une condition sine qua non pour que le Starship puisse renouveler sa licence de vol. Et dans l’absolu, il n’y a aucune garantie que l’agence aura le temps de terminer cette procédure d’ici là.
Ce 8e vol se prépare en effet dans un contexte assez particulier, où la FAA subit une pression très importante. Elle doit notamment gérer les retombées de plusieurs accidents aériens dramatiques survenus aux États-Unis ces derniers mois.
Et surtout, elle doit le faire avec un nombre d’employés réduit, puisque l’agence fait partie des victimes du licenciement de masse des fonctionnaires opéré par le gouvernement Trump… avec l’aide d’Elon Musk en personne. Pour rappel, ce dernier a été nommé à la tête du fameux Department of Government Efficiency, l’entité chargée d’orchestrer ce grand ménage administratif.
Il sera intéressant de voir dans quelle mesure ce feuilleton administratif et réglementaire va impacter les progrès du Starship, qui restera cloué au sol jusqu’à ce que la FAA soit en mesure de lui délivrer son précieux sésame.
D’ici là, nous vous donnons donc rendez-vous le 26 février pour assister à un éventuel lancement, à moins que de nouvelles informations émergent entre temps.
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