Les fraudeurs ne cessent d’innover pour piéger leurs victimes en usurpant l’identité d’institutions officielles, et en instaurant un climat de confiance avec l’interlocuteur. Après l’arnaque à l’amour et le spoofing, qui consiste à manipuler l’affichage des numéros de téléphone pour faire croire que l’appel provient d’un organisme officiel (banque, impôts, CAF…) dans le but de récupérer des données sensibles, de simples fraudes par SMS ou des arnaques à la fraude bancaires, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) tire la sonnette d’alarme face à une explosion des escroqueries exploitant l’usurpation d’identité en France.
Reconnaître les redflags
Plusieurs indices doivent éveiller votre méfiance. Aucune administration ne demandera vos données personnelles par téléphone, e-mail ou SMS. De la même manière, les services ne vous contacteront jamais avec des numéros commençant par 06 ou 07. Pas plus que Netflix, Amazon ou La Poste d’ailleurs. La présence de fautes d’orthographe, d’adresses e-mails suspectes ou de logos de mauvaise qualité est souvent révélatrice d’une tentative de fraude.
Prêtez aussi attention à votre interlocuteur. Si ce dernier insiste pour obtenir une réponse rapide, fuyez. Les fraudeurs cherchent souvent à précipiter leurs victimes dans une situation d’urgence, pour éviter qu’elles ne prennent le temps de vérifier les informations données. En cas de doute, n’hésitez pas à rappeler vous-même la plateforme concernée, depuis un numéro de contact accessible sur son site officiel.
Il est aussi recommandé d’activer les alertes SMS pour chaque transaction bancaire, de ne jamais cliquer sur un lien contenu dans un e-mail ou SMS suspect. Si vous n’êtes pas du genre à les noter sur des bouts de papier volants, utiliser un mot de passe unique pour chaque service en ligne et activer l’authentification à deux facteurs renforcent encore la sécurité de vos données les plus sensibles.
Une mobilisation collective nécessaire
La recrudescence des arnaques par usurpation d’identité exige une réaction collective et coordonnée, estime la DGCCRF. Les nouvelles directives légales empêchant l’affichage de numéros non authentifiés ne concernent que les appels émis depuis ou en direction d’un téléphone fixe. Aujourd’hui, la grande majorité des arnaques téléphoniques transitent plutôt par votre smartphone. La Banque de France rappelle toutefois que “dans la quasi-totalité des cas de spoofing bancaire qui nous sont rapportés, c’est bien un numéro de ligne fixe qui est usurpé, car ce sont les numéros les plus facilement identifiables par les fraudeurs comme par les victimes“. Prudence donc.
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