L’inflation ne diminue pas en 2025. Acculés par des produits de première nécessité de plus en plus chers, et la grogne des restaurateurs qui réclament la fin de la prise en charge des tickets restaurant dans les supermarchés, les consommateurs pourraient se voir attribuer une précieuse aide supplémentaire d’ici à la fin de l’année.
Après les chèques carburant et énergie, le député écologiste Charles Fournier a proposé la mise en place d’une “carte vitale de l’alimentation“, qui sera examinée le 20 février prochain à l’Assemblée. Auprès de RMC Conso, l’élu explique : “Aujourd’hui, les dépenses de santé sont faramineuses, on a un système alimentaire défaillant qui coûte très cher, donc il s’agirait de faire un transfert de dépenses déjà existantes“. L’idée ? Réduire la précarité alimentaire, en offrant 150€ de dépenses alimentaires par mois aux Français pour les aider à faire leurs courses.
Calmer les restaurateurs, et les consommateurs
Une personne sur six ne mange pas à sa faim, selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) datée de 2023. Si la colère des restaurateurs gronde au sujet des tickets restaurant, la réalité des consommateurs est autrement plus précaire. Rembourser certaines denrées alimentaires permettrait de faire d’une pierre deux coups, en séparant les tickets restaurant des supermarchés, sans impacter sur le budget des Français. S’il est adopté, le projet de loi permettrait aussi d’encourager les bonnes habitudes alimentaires, en conventionnant exclusivement les produits les plus équilibrés pour la santé. L’agriculture biologique et locale pourrait être priorisée, tout en promettant aussi une meilleure rémunération pour les agriculteurs concernés.
Qui devra payer ?
Si elle est adoptée, cette nouvelle aide alimentaire permettra aux foyers français de bénéficier de 150€ supplémentaires pour faire leurs courses. Reste à savoir comment sera financé le programme. Charles Fournier aimerait ainsi mettre en place une “Sécurité sociale de l’alimentation” via un fonds national, qui représenterait 50% du budget total. Les 50% restants pourraient être financés à 25% par les collectivités territoriales, et de 25% grâce à une cotisation citoyenne volontaire. Plusieurs villes volontaires ont déjà lancé l’expérimentation de cette aide financière, avec des premiers retours positifs. Selon des proches du dossier : “Les gens mangent mieux, et plus diversifié. Il y a également un impact sur la dignité des personnes, fières de pouvoir se nourrir correctement, et sur la santé perçue : les participants se sentent mieux“.
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