Comme beaucoup de Français, vous avez peut-être prévu de passer une soirée romantique avec vous-même ou votre moitié pour la Saint-Valentin. Reste que si de plus en plus de jeunes préfèrent Netflix au sexe (ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle), une récente étude du spécialiste de la comptabilité carbone Greenly vient publier une large étude sur l’impact carbone des plateformes de streaming, tous secteurs confondus.
Plutôt Pornhub, YouTube ou Netflix ?
Dans cette étude, Greenly s’est notamment intéressé à l’empreinte carbone de Pornhub, la deuxième plateforme de streaming vidéo la plus consultée au monde. Si YouTube domine le marché du streaming vidéo à l’international, la plateforme de divertissement pour adultes est un poids lourd dans le domaine. Avec 5,5 milliards de visites par mois, soit 66 milliards par an, son audience dépasse certains mastodontes comme Amazon et Netflix.
Reste que contrairement à Netflix ou Disney+, Pornhub est principalement consulté sur smartphone (90,5 % du trafic en 2024), et en basse définition. Une tendance qui se ressent sur les tendances de l’année écoulée, avec une explosion des requêtes liées aux vidéos verticales, et une appétence non dissimulée pour les réseaux sociaux, rapporte la dernière enquête Pornhub Insights 2024.
Consulter des films pornographiques sur smartphone, en plus d’être indéniablement plus pratique, est une habitude loin d’être anodine : en effet, elle réduit drastiquement l’impact environnemental des vidéos visionnées sur la plateforme, par rapport à un visionnage 4K sur téléviseur grand écran. Enfin, la durée moyenne d’une session sur Pornhub est de 9 minutes et 40 secondes, bien loin des longues soirées binge-watching sur Netflix.
Ainsi, rapporte l’étude, pour une heure de visionnage moyenne, Pornhub est bien moins énergivore que ses concurrents grand public sur le marché du streaming vidéo. Pour une Saint-Valentin écolo, vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Un impact moins important, mais bien réel
Attention toutefois : si Pornhub et les sites pornographiques de manière générale consomment bien moins que Netflix et consorts, leur impact environnemental est loin d’être négligeable. “la plateforme est victime de son succès qui en fait un acteur non négligeable des émissions du numérique“, rappelle Alexis Normand, CEO et cofondateur de Greenly. Ainsi, les estimations de l’étude font état de 585 000 tonnes d’équivalent CO2 générées par le site pour adultes chaque année, soit environ 946 000 vols Paris-New York. Un chiffre loin d’être anecdotique à l’échelle internationale, et qui pousse, même à la Saint-Valentin, à interroger nos habitudes en ligne.
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