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Nightreign : FromSoft va-t-il céder aux sirènes de la monétisation à outrance ?

Le prochain titre des créateurs de Dark Souls, Bloodborne et Elden Ring va sans doute avoir droit à une grande quantités de DLC nettement moins ambitieux que d’habitude. Le début d’un changement de philosophie ?

De nombreux fans de FromSoftware attendent impatiemment Nightreign, ce spin-off étonnant d’Elden Ring qui pioche allègrement dans le répertoire des roguelikes. La sortie a récemment été annoncée pour le 30 mai prochain, conduisant de nombreux joueurs à se ruer sur la page Steam du jeu pour glaner quelques informations supplémentaires.

C’est là que certains observateurs à l’œil bien affûté ont remarqué un détail éloquent : une ligne de texte discrète mentionnait en effet des « DLC additionnels » qui comprendraient des « boss et des personnages jouables ». Cette mention a depuis été retirée — mais le message semble clair : tout indique que FromSoftware souhaite en faire un jeu-service en bonne et due forme, et qu’il faudra sans doute passer à la caisse pour profiter de tout le contenu.

Pas forcément une mauvaise nouvelle

À première vue, cela ne semble pas dramatique. Pour commencer, le prix annoncé du jeu (40 €) est assez raisonnable dans le contexte actuel, où de nombreux titres AAA franchissent allègrement la barre des 70 € — sans compter les éditions premium.

En outre, le studio a déjà prouvé à maintes reprises qu’il était capable de proposer du contenu additionnel de très grande qualité. Dans l’ensemble, les DLC des 3 Dark Souls, de Bloodborne et d’Elden Ring ont tous été plébiscités par le public, notamment parce qu’ils offraient tous une quantité substantielle (voire carrément gigantesque, comme l’expansion d’Elden Ring dont l’ampleur a parfois été comparée à celle d’un jeu AAA complet).

Mais avec Nightreign, la bande d’Hidetaka Miyazaki semble emprunter une voie radicalement différente. Connaissant le format du jeu — des enchaînement de combats frénétiques contre des monstres et des boss choisis aléatoirement, le tout dans des environnements procéduraux et avec des parties plutôt courtes —, on peut imaginer que ce nouveau titre proposera plutôt un grand nombre de DLC à la valeur ajoutée assez limitée afin de varier l’expérience.

Une dynamique à surveiller

Même si le pedigree et les états de services irréprochables de FromSoft incitent à la confiance, il y a fort à parier qu’une partie de la communauté va vivre cette approche comme une trahison. Après tout, on ne compte plus les jeux AAA prometteurs qui ont été transformés en usines à cash obscènes par des développeurs (et surtout des éditeurs) qui traitent les joueurs comme de vulgaires vaches à lait.

FromSoftware s’apprête-t-il donc à passer du côté obscur de la Force ? Il est encore beaucoup trop tôt pour l’affirmer. Avant de sortir les torches et les fourches, il conviendra évidemment de juger le jeu en lui-même sur la base de ses qualités intrinsèques. Et dans le pire des cas, la communauté pourra toujours se consoler en se disant que ces rentrées d’argent permettront sans doute d’alimenter le développement des titres énormes et grandioses auxquels le studio nous a habitués. Rendez-vous à la sortie, le 30 mai prochain, pour les premiers éléments de réponse.

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