L’annonce survient après des semaines de débats houleux autour de leur avenir. Après avoir été temporairement limités au début de l’année, suite à la censure du gouvernement Barnier, les tickets-restaurant ont finalement confirmé leur extension en supermarchés jusqu’en 2026. Reste que ce 7 février dernier, la ministre du Commerce Véronique Louwagie a annoncé son ambition de réformer le cadre de l’utilisation des tickets-restaurant dès l’été 2025. Objectif : adapter le titre-restaurant aux nouvelles habitudes des Français, et tenter tant bien que mal de contenter tout le monde, pour calmer la grogne des restaurateurs autant que des salariés.
Quelles mesures sont envisagées ?
La réforme des tickets-restaurant pourrait changer beaucoup de choses dans le quotidien des Français. L’idée d’un double plafond, si elle n’est pas nouvelle, permettrait par exemple de profiter d’un montant plus important en restaurant, pour favoriser les établissements de bouche au profit des commerces de proximité, et limiter l’effet “ticket-caddie“. Le plafond de 5 à 8 % du montant des transactions, pourrait lui aussi être revu à la baisse, avec l’arrivée d’un plafond maximal pour limiter les frais des professionnels du secteur.
Le dispositif pourrait aussi être étendu aux dimanches et aux jours fériés, y compris pour les salariés n’étant pas en poste sur ces jours-là. Enfin, le gouvernement prévoit de dématérialiser complètement l’usage des titres-restaurant d’ici 2026, ce qui permettra d’en faciliter la distribution et l’usage.
Ce qui pourrait changer dès 2025
- Double plafond pour les restaurants et les supermarchés
- Commission plafonnée
- Possibilité de payer les dimanches et jours fériés pour tout le monde
- Dématérialisation totale
Examiné cet été, le texte pourrait entrer en vigueur avant la fin de l’année 2025. Cette “réforme plus ambitieuse” des tickets resto, estime Véronique Louwagie permettra surtout d’“adapter le dispositif à son temps“, tout en conservant ce qui s’impose depuis des années comme “l’avantage social préféré des Français“.
Concrètement, cela permettrait aux personnes qui le souhaitent de profiter d’un repas au restaurant sans limite de montant autre que leur cagnotte existante (qui équivaut à environ 200€ par mois, financé à moitié par l’employeur). Une mesure qui pourrait inciter les salariés à privilégier les restaurants, tout en laissant à ceux qui le souhaitent la possibilité de continuer à régler leurs courses en supermarchés. Les discussions entre restaurateurs — qui réclamaient leur interdiction pure et simple dans les commerces — syndicats et partenaires sociaux pourraient aboutir à un compromis légal, et mettre tout le monde d’accord.
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