Le sujet commence à prendre de l’ampleur sur le marché de la sextech. Avec de plus en plus de jouets sexuels en circulation, l’industrie génère une empreinte carbone considérable, et des tonnes de déchets chaque année. Face à ce constat encore tabou, quelques solutions émergent.
Encourager le recyclage, même Back Market s’y met
À l’occasion de la Saint-Valentin, Back Market, la plateforme dédiée aux appareils électroniques reconditionnés, a annoncé une collaboration inédite avec la chaîne de loveshops Passage du Désir. Objectif : donner une seconde vie aux sextoys inutilisés ou hors d’usage, en encourageant leur recyclage dans les filières adaptées. L’opération est louable, mais elle n’est en réalité pas nouvelle. L’enseigne fondée par Patrick Pruvot propose depuis des années la possibilité d’échanger son ancien modèle contre un bon d’achat. Les jouets sont ensuite collectés, leurs composants séparés, et leurs matériaux s’offrent une seconde vie.
Que faire des sextoys qu’on utilise plus ?
Cette opération, plus commerciale qu’environnementale lancée à la Saint-Valentin, a le mérite d’offrir une caisse de résonance à un sujet nécessaire, et trop souvent éludé : la fin de vie des jouets pour adultes. Les modèles abimés ou hors d’usages terminent bien souvent leur course dans une poubelle classique, et peu de filières de recyclage permettent de les revaloriser en Europe. Le sujet est donc loin d’être anecdotique.
Si la question du recyclage des jouets pour adultes est importante, un autre sujet, est central lorsqu’on s’interroge sur l’impact environnemental de cette typologie de produit : celui des jouets abandonnés alors qu’ils sont en parfait état de marche. Seuls 35% des appareils jetés souffrent d’un problème d’usure ou de défaillance, indique une étude menée par Back Market. Dans la moitié des cas, il s’agit simplement de changer pour un modèle plus performant, ou parce que la technologie embarquée ne convient pas à son utilisateur.
La sextech reconditionnée existe déjà en France
Si le recyclage des appareils défectueux reste primordial, la sextech se heurte aux mêmes problématiques que le reste du secteur technologique : les appareils qui polluent le moins sont ceux qu’on ne produit pas, et il devient urgent de développer le marché de la seconde main. Bonne nouvelle sur ce point, pas besoin d’attendre que Back Market s’y mette. En France, Bénoni Paumier a lancé l’année dernière l’initiative Rejouis, plateforme dédiée à la vente de sextoys reconditionnés. La promesse d’une hygiène parfaite, sans compromis sur la qualité (les jouets sont désinfectés et testés avant leur remise en vente), ni sur l’impact environnemental. L’entreprise fait figure de précurseure sur le domaine, mais devant l’ampleur du phénomène et l’engouement des consommateurs, il faut s’attendre à rapidement voir les géants du marché lui emboîter le pas.
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