Vous souvenez-vous des jouets Bakugan ? Mais si, ces petites boules colorées qui se transforment en dragons et autres créatures mythiques ? Si ce n’est pas le cas, vous avez peut-être connu la série d’animation japonaise du même nom qui a inspiré la ligne de jouets. Si ce n’est encore pas le cas, c’est que vous êtes trop jeunes. Quoi qu’il en soit, la franchise Bakugan s’offre aujourd’hui une nouvelle entrée officielle… bien qu’elle ne soit pas vraiment désirée.
La société Spin Master Entertainment a annoncé l’arrivée d’un film Bakugan, bientôt sur nos écrans de cinéma. La mauvaise nouvelle est que celui-ci est réalisé en live-action, c’est-à-dire avec de vrais acteurs devant la caméra. On ne doit donc pas s’attendre à une production animée comme on l’aurait souhaitée avec ce genre de projet. Le projet a été confié à Brad Peyton, à qui l’on doit les films Rampage, Voyage au centre de la Terre 2 ou encore San Andreas.
Adapter un animé en live-action est toujours un défi qu’on déconseille aux studios d’entreprendre. Les catastrophes d’adaptation sont nombreuses, encore aujourd’hui. Dragon Ball Evolution, Ghost in the Shell, Death Note… Autant d’exemples qui prouvent qu’il est extrêmement difficile de transposer un univers animé riche en prises de vue réelle sans en trahir l’esprit. Bakugan, avec son esthétique colorée et son univers très caricatural, risque de subir le même sort.
Un concept difficile à adapter
Le cœur de la franchise repose sur des sphères miniatures qui se déploient en monstres lorsqu’elles sont lancées sur des cartes métalliques. Si cette mécanique fonctionne à merveille en animé, elle risque de paraître absurde en prise de vue réelle. Le risque est grand de tomber dans un effet visuel maladroit, rappelant les pires adaptations live de franchises animées. Un budget insuffisant ou des choix esthétiques douteux pourraient transformer le film en un désastre visuel. L’exemple de Sonic, le film, qui a dû revoir entièrement son design suite à un tollé général, montre bien les dangers d’une mauvaise interprétation visuelle.
Un autre problème majeur concerne la cible du film. Bakugan a connu son pic de popularité à la fin des années 2000 et a depuis perdu en influence. Les enfants d’aujourd’hui sont-ils toujours intéressés par la franchise ? Les anciens fans seront-ils prêts à accepter une adaptation live action, sachant que la nostalgie fonctionne mieux avec des remasters animés ou des suites fidèles ? Le risque est de ne plaire ni aux anciens ni aux nouveaux spectateurs.
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