Passer au contenu

109 milliards d’euros, Deepfake : Emmanuel Macron dévoile son plan pour l’IA

À l’occasion de l’ouverture du sommet international de Paris sur l’intelligence artificielle, Emmanuel Macron multiplie les annonces. Le président français n’a pas hésité à utiliser des « deepfakes » de lui-même pour évoquer cet événement. Il a surtout dévoilé un plan d’investissement de 109 milliards d’euros pour développer l’IA en France.

Les États-Unis et la Chine sont engagés dans une compétition intense pour le leadership dans le domaine de l’intelligence artificielle, tandis que l’Europe rencontre des difficultés à suivre le même rythme de développement. C’est dans ce contexte que s’ouvre le sommet de l’IA qui a lieu à Paris et qui doit aider la France et l’Europe à retrouver des couleurs dans ce secteur crucial. Le Vieux Continent a surtout montré son retard technologique ces dernières années face aux deux premières puissances mondiales. Il ne peut plus se contenter d’être un spectateur passif de cette révolution et Emmanuel Macron s’empare du sujet.

Le président français veut que le sujet soit entendu et il n’a pas hésité à diffuser une vidéo compilant des « deepfake » de lui-même. En Desireless, Angèle ou dans une scène de OSS 117 à la place de Jean Dujardin, Emmanuel Macron est le stars de nombreuses fausses vidéos générées avec l’IA. « Bien joué… C’est assez bien fait, ça m’a plutôt fait rire », a lancé le chef de l’État dans une (vraie) vidéo publiée sur ses réseaux sociaux : Facebook, X, Instagram. Le succès est au rendez-vous et la vidéo génère plus de likes, de partages et de réactions que les autres vidéos récentes.

Emmanuel Macron, le MacGyver de l’IA ?

L’objectif de cette vidéo est de sensibiliser sur l’importance de l’IA et promouvoir le sommet qui s’ouvre ce lundi 10 février à Paris. « Plus sérieusement, avec l’intelligence artificielle, on peut faire de très grandes choses : changer la santé, l’énergie, la vie dans notre société », dit le président dans cette vidéo. Il ajoute : « La France et l’Europe doivent être au cœur de cette révolution pour saisir toutes leurs chances et pour pousser aussi les principes qui sont les nôtres, ce en quoi nous croyons. C’est le but de ce sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle ».

Le clip se conclut avec une célèbre parodie dans laquelle Macron revêt les traits de MacGyver. « Ok. Là, c’est bien moi », indique le chef de l’État. Une boutade qui ne doit pas faire oublier l’annonce, beaucoup plus sérieuse, du président de la République hier soir sur France 2. Juste avant l’ouverture du Sommet pour l’action sur l’IA, il a annoncé 109 milliards d’euros d’investissement dans l’intelligence artificielle.

« C’est l’équivalent pour la France de ce que les États-Unis ont annoncé avec Stargate », président Emmanuel Macron, en référence aux 500 milliards de dollars (485 milliards d’euros) annoncés mi-janvier par les entreprises OpenAI, SoftBank, Oracle et MGX pour un projet de centre de données. Le plan américain, signé par Donald Trump, a donné le tournis au monde entier et qui n’est pas du goût d’Elon Musk. Dans le même temps, le secteur de l’IA a surtout vu débouler le chinois DeepSeek et sa capacité à faire éclater la bulle de l’intelligence artificielle.

109 milliards d’euros pour l’IA en France : qui paye la facture ?

La France entend se mêler à cette bataille et se faire une place face aux mastodontes américains et chinois, sans toutefois venir piocher directement dans les casses de l’État. Comme l’explique le site Capital, 30 à 50 milliards proviennent d’un projet né en accord de partenariat entre la France et les Émirats arabes unis. Les fonds vont permettre la construction en France d’un immense data center d’une puissance d’un gigawatt, soit l’équivalent d’un réacteur nucléaire.

Lors de son annonce, Emmanuel Macron a confié qu’il s’agissait également « de grands fonds d’investissement américains, canadiens » comme Brookfield, qui va investir 20 milliards d’euros en France d’ici 2030. 15 milliards d’euros seront dédiés à la construction de data centers et le fonds canadien a prévu la création d’un centre de données à Cambrai, dans le Nord.

De plus, « entreprises françaises » s’engagent dans cette aventure. Les opérateurs télécoms Iliad (3 milliards d’euros) et Orange ou le groupe d’électronique Thales sont cités, ainsi que Mistral AI. La start-up française à l’origine du chatbot « Le Chat » prévoit d’investir « plusieurs milliards d’euros » dans la construction d’un centre de données en Essonne. Enfin, BPIfrance investira 10 milliards d’euros dans l’IA dans les cinq ans à venir.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Mode