Lors de la publication de ses résultats du quatrième trimestre 2024, Tesla a confirmé travailler sur de nouveaux véhicules plus accessibles. « Les plans pour de nouveaux véhicules, y compris des modèles plus abordables, restent en bonne voie pour un début de production au premier semestre 2025 », a annoncé l’entreprise. Ces voitures utiliseront une combinaison de la plateforme actuelle et de la prochaine génération, et seront fabriquées sur les mêmes lignes de production que les modèles existants.
Une Tesla moins chère en 2025 ? C’est promis (encore une fois)
Ça vous dit quelque chose ? C’est normal. Tesla avait déjà sorti un discours quasi identique l’an dernier. Pour l’instant, aucun détail concret n’a été donné sur le design, les performances ou le prix de ces fameux nouveaux modèles. Officiellement, la marque veut proposer des voitures moins chères sans tout révolutionner. Mais dans la pratique, difficile de savoir si ces futurs modèles seront de simples versions allégées des Model 3 et Model Y, ou un vrai renouveau, avec peut-être le retour du Model 2, un projet annoncé puis abandonné.
Si certains rêvent d’une Tesla sous la barre des 30.000 dollars, l’entreprise reste prudente sur ses ambitions. Ce qui est certain, c’est que l’enjeu est de taille. Tesla a besoin d’un modèle plus accessible pour séduire un public plus large et contrer une concurrence de plus en plus agressive.
Depuis quelques mois, la marque d’Elon Musk fait face à un marché plus concurrentiel que jamais. Aujourd’hui, une Model 3 coûte au minimum 39.990 €, avant les aides gouvernementales. Il est aujourd’hui possible de trouver des véhicules concurrents ayant une autonomie similaire à des prix très proches, voire en dessous.
Résultat : les ventes de Tesla ont reculé en 2024, une première depuis longtemps. Malgré des baisses de prix et des offres de financement attractives, la marque n’a écoulé « que » 1,79 million de véhicules l’an dernier, principalement des Model 3 et Model Y.
Financièrement, Tesla accuse le coup : son chiffre d’affaires automobile a chuté de 6 % à 77,1 milliards de dollars, et son bénéfice net a fondu de 53 %, tombant à 7,1 milliards de dollars. Autrement dit, malgré sa position dominante, le constructeur doit réagir pour maintenir son avance et rassurer ses actionnaires.
Mais plutôt que de se concentrer uniquement sur les voitures, Elon Musk continue de multiplier les projets. En parallèle des nouveaux modèles, il a confirmé le lancement d’un service de robotaxis autonomes à Austin au mois de juin, avec des véhicules opérant déjà sur le site de Fremont. Et ce n’est pas tout : Tesla veut aussi produire en masse ses robots humanoïdes Optimus d’ici la fin de l’année, avec un premier lot de 10.000 unités destinées aux usines.
Entre voitures électriques, taxis autonomes et robots, Tesla essaie de jongler sur plusieurs fronts à la fois. Reste à voir si ces promesses suffiront à redonner un coup de fouet aux ventes… ou si les clients attendront encore longtemps la Tesla abordable annoncée depuis des années.
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