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Honda veut faire de Nissan son vassal et met la fusion en péril

Honda aurait été trop gourmands dans les négociations pour la fusion avec Nissan, faisant capoter tout le projet.

Honda et Nissan sont en discussion en vue d’une fusion de leurs actifs pour créer le 4e plus grand constructeur au monde. Mais selon les dernières informations à notre disposition, Honda aurait été un peu trop loin dans ses demandes, faisant valser l’ensemble de l’accord, pourtant estimé à 58 milliards de dollars.

Pour comprendre comment une telle fusion est envisageable, mais aussi pourquoi elle est en train de s’annuler d’elle-même, il faut se pencher sur la santé des deux constructeurs automobiles. D’un côté Honda dispose de finances solides. Mais la marque japonaise a du mal à se faire une place en dehors de sa terre natale. Les ventes ne sont pas très bonnes en Europe et aux États-Unis.

De l’autre côté de la table des négociations, la situation est inverse. Nissan dispose d’une belle clientèle en Europe (notamment avec ses SUV “Juke” et “Qasqhai”. Le problème se situe dans les finances de l’entreprise. C’est cette mauvaise santé qui pousse les actionnaires de Nissan à discuter avec l’ennemi juré, Honda.

Honda est trop gourmand

Si les discussions ont officiellement débuté en décembre dernier, Honda semble s’éloigner de plus en plus de l’accord originel. Alors que les deux constructeurs japonais devaient fusionner en une entité plus grande, les dirigeants d’Honda viennent de faire une proposition beaucoup plus audacieuse.

Ils proposent de reprendre Nissan dans sa totalité, transformant la marque en une filiale du groupe. Selon des personnes proches de ces négociations, cette dernière offre serait “à prendre ou à laisser” pour Nissan. Honda de son côté est en position de force avec une belle assise financière et peut se permettre de faire durer les négociations pour en tirer de meilleures conditions. Pour l’heure les dirigeants de Nissan n’ont pas répondu à la proposition de Honda mais ils devraient logiquement la refuser.

Renault en opportuniste

Si les affaires de deux constructeurs automobiles à l’autre bout du monde ne semblent pas nous impacter, c’est en réalité plus complexe. Depuis la création de “l’alliance” Renault-Nissan, les deux marques sont propriétaires (minoritaires) l’une de l’autre. Renault dispose ainsi de quelques actions chez Nissan.

En cas de fusion entre les deux constructeurs japonais, Renault pourrait donc avoir un droit de regard sur les projets du 4e plus grand industriel du monde de l’automobile. Le groupe français pourrait même avoir des informations confidentielles sur les progrès de Honda dans le secteur clé de la voiture électrique.

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