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Découverte du Hyundai Ioniq 9 : une voiture électrique 6 places qui joue le confort et le luxe

Hyundai n’est pas un simple figurant dans l’univers de la voiture électrique. Le constructeur coréen a d’ailleurs surpris son monde en 2020 en présentant une plateforme spécifique (E-GMP), compatible avec la recharge en 800 V. C’est elle qui permet depuis l’appellation Ioniq.

Hyundai en a décliné deux véhicules : l’Ioniq 5, au style inspiré des années 80, et l’Ioniq 6, une berline qui mise sur l’efficience en évoquant légèrement Porsche (un peu). L’Ioniq 9 vient clôturer la trilogie. Il arrive sur le marché deux ans après le Kia EV9, son homologue. Mais si l’autre SUV familial électrique est déjà sur nos routes, l’Ioniq 9, lui, n’était encore qu’un modèle statique lors de sa présentation.

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© Jérémy FDIDA

Des dimensions hors normes

Beaucoup de débats ont lieu autour de la voiture électrique. Il faut dire que les consommateurs recherchent un rapport 1 pour 1 avec leur véhicule thermique. Un ratio impossible à atteindre, car les technologies diffèrent, entraînant avec elles des usages spécifiques.

Le marché propose donc des « équivalents ». Mais le passage du thermique à l’électrique implique des contraintes industrielles. Ainsi, l’Ioniq 9, cherchant à imiter les monospaces 7 places, adopte des proportions hors normes :

  • 5 060 mm de long
  • 3 130 mm d’empattement
  • 1 980 mm de large
  • 1 790 mm de haut

Dans un tel volume, vous bénéficiez au choix de 6 ou 7 places, selon que vous optiez pour des sièges individuels pivotants ou une banquette au rang 2, ainsi que d’un coffre de 620 litres. De quoi partir en voyage à 7 avec des bagages.

Des caractéristiques hors normes

Le Ioniq 9 sera proposé en 3 motorisations :

  • Une version propulsion de 218 ch (160 kW).
  • Une version 4 roues motrices à double moteur : 95 ch (70 kW) à l’avant et toujours 218 ch (160 kW) à l’arrière.
  • Une version performance : 190 ch (140 kW) à l’avant et toujours 218 ch (160 kW) à l’arrière.

La batterie n’est évidemment pas en reste. L’autonomie en cycle WLTP est annoncée à 600 km. Pour y parvenir, le constructeur a intégré une batterie d’une capacité de 110,3 kWh !

La recharge (en 800 V) est donnée pour atteindre un pic de 350 kW et promet un passage de 10 % à 80 % en 24 minutes. Compte tenu des performances des autres modèles Ioniq sur ce point, nous ne serions pas surpris de voir ce temps respecté.

Un design extérieur presque normal

L’Ioniq 9 reprend les pixels, si chers au constructeur coréen. Son design est clivant et les avis sont tranchés : certains adorent, d’autres détestent. Il n’y a pas de juste milieu.

De profil, la ligne de toit s’abaisse vers l’arrière afin d’optimiser l’aérodynamisme et grappiller quelques points de CX.

À l’avant, tous les pixels ne s’éclaireront pas en Europe pour des raisons de normes. Le style reste cependant proche de celui initié avec le Kona, notamment avec cette fameuse bande lumineuse, désormais reprise partout.

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La ligne de pixels sera interrompue pour l’Europe, pour des raisons d’homologation. © Jérémy FDIDA

De son côté, l’arrière intègre un contour de pixels rouges, entièrement éclairés cette fois. Les feux rappellent ceux des breaks Volvo, et le hayon, légèrement incliné vers l’extérieur, optimise encore davantage le volume du coffre.

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L’arrière rappel le Volvo V90. © Jérémy FDIDA
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Le modèle de présentation était doté de roues de 21 pouces, enrobées de pneus en 285 x 45. © Jérémy FDIDA
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En rabattant les rangs 2 et 3, il est possible de poser un matelas 2 personnes tout en ayant accès au places à l’avant. De quoi bouger rapidement sans avoir à refaire et défaire le lit. © Jérémy FDIDA
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Le modèle exposé est équipé de rétroviseurs caméras, dont l’intérêt est un léger gain de CX. Ils seront malheureusement plus chers à remplacer qu’un miroir en cas de casse. © Jérémy FDIDA
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Le frunk n’est pas énorme pour un tel gabarit. © Jérémy FDIDA

Un intérieur premium ou presque

L’intérieur est impressionnant, à commencer par le poste de conduite. Hyundai ne cède pas à la mode des écrans dédiés au passager. L’écran central est ainsi légèrement orienté vers le conducteur. Pourtant, une vidéo y était diffusée, preuve qu’il sera possible d’y regarder des films, des séries ou du streaming. Un choix d’autant plus surprenant que l’affichage tête haute est également présent.

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© Jérémy FDIDA

Le volant a fait l’objet d’un soin particulier. Il est très bien fini sur ce modèle de préproduction et les touches physiques répondent bien.

Hyundai a choisi de garder un contrôle spécifique des commandes de climatisation (cool) mais les a placé sur un écran tactile (moins cool).

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© Jérémy FDIDA

Les boutons restent bien présents et offrent un accès direct à l’écran d’accueil, au GPS natif (et son planificateur d’itinéraire), ainsi qu’à une touche « favoris », qui servira très certainement à désactiver les alertes des aides à la conduite. Les deux molettes, dont l’une pour le volume, sont toujours là, et ça, c’est un bon point.

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© Jérémy FDIDA

On continue avec les sièges avant. Étonnamment, ils ne bénéficient pas du mode relax, ce coussin à réglage électrique placé sous les mollets qui, grâce à l’inclinaison du siège, permet de passer en position Zéro Gravité. Dommage, car cette fonction aurait eu tout son intérêt dans ce SUV. Heureusement, ils sont chauffants et ventilés.

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© Jérémy FDIDA

Au centre, une console coulissante offrant la charge à induction intègre également les boutons de contrôle de la caméra à 360° et des porte-goblets.

Le toit panoramique en verre ajoute de la lumière à l’habitacle clair déjà bien lumineux, grâce aux importantes surfaces vitrées. Chaque fenêtre intègre un store occultant.

Passons maintenant à la seconde rangée. Les sièges sont pivotants à 180°, permettant aux passagers de se retrouver face à face. Les bases Isofix ont d’ailleurs été conçues en conséquence, car oui, les quatre sièges en sont dotés.

Les réglages sont électriques pour l’ensemble des sièges, y compris ceux des trois rangées. Une fois les sièges du fond rabattus, le coffre offre un volume de 1 323 litres.

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Le 3 ème rang offre de vraies places pour les passagers de taille adultes. © Jérémy FDIDA

Notre avis : pourquoi pas ?

Nous n’avons pas encore d’informations sur le prix. En revanche, nous savons que la commercialisation est prévue dès le début de cette année en Corée du Sud et aux États-Unis. L’Ioniq 9 arrivera ensuite en Europe. Une édition luxueuse, nommée Caligraphy, est également au programme.

Le marché français n’est pas vraiment taillé pour ce type de véhicule : son gabarit est trop imposant pour un usage quotidien, et nos routes ainsi que nos parkings ne sont pas adaptés à de telles dimensions. Pourtant, les ventes du Kia EV9 ont dépassé les attentes. Il n’est donc pas impossible que ce maxi VE trouve son public.

Le temps nous le dira… enfin, le temps, et surtout le prix.

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