Le débat avait déjà fait rage lors de la saison 1, suite au casting de Bella Ramsey dans le rôle d’Ellie. Adapter une production vidéoludique telle que The Last of Us pour le petit écran est loin d’être une chose aisée. La cinématographie et le réalisme des jeux d’origine ont fini par graver une image très précise des personnages dans l’esprit des joueurs, si bien qu’il est difficile de les imaginer sous d’autres traits. Pourtant, les talents d’acteur et l’alchimie entre Bella Ramsey et Pedro Pascal nous ont prouvé que ces protagonistes et leur histoire peuvent briller différemment sans perdre de leur charme.
Maintenant que la seconde salve d’épisodes – prévue pour le mois d’avril 2025 – approche à grands pas, les directeurs de la série Neil Druckmann et Craig Mazin ont souhaité aborder les différences physiques entre les personnes du jeu et de l’adaptation. Dans une interview accordée à Entertainment Weekly, le duo a insisté sur l’importance de placer les émotions en amont du physique pour parvenir à raconter une histoire aussi profonde que celle de The Last of Us.
Les muscles ne font pas tout
Tandis que Bella Ramsey est jugé·e trop juvénile pour incarner une Ellie plus mature, l’actrice Kaitlyn Dever est considérée trop frêle pour le rôle d’Abby. Il faut dire que dans l’œuvre originale, ce personnage est réputé pour sa force, aussi bien mentale que physique. Mais si les apparences diffèrent autant dans la série télévisée, c’est aussi parce que le travail d’adaptation oblige à aborder cet univers sous un autre angle. Neil Druckmann explique que le physique d’Abby dans The Last of Us Part II permet de justifier son gameplay. Le personnage devait être capable de se déplacer et d’agir comme Joel, aussi bien lors des affrontements que lorsqu’il s’agit de déplacer de lourds objets. Soit le genre de capacités restreintes lorsque l’on incarne Ellie.
Mais le créateur du jeu explique que cette dualité n’avait pas vraiment lieu d’être dans la série : “Il n’y a pas autant d’action violente à la chaîne. On s’intéresse plutôt aux drames cette fois-ci. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’action ! C’est juste, encore une fois, une question de priorités et la façon dont on les aborde. Kaitlyn Dever a l’esprit du jeu en elle” explique Druckmann avant d’ajouter “Nous privilégions la performance avant toute chose.”
Sous les traits de Kaitlyn Dever, Abby sera un personnage “plus vulnérable physiquement, mais à l’esprit encore plus fort“ précise-t-il également. Un changement qu’il considère comme “une incroyable opportunité” pour approfondir son histoire. “C’était important pour nous de trouver quelqu’un à qui nous pourrions nous attacher comme nous l’avons fait avec Bella Ramsey. Nous aurions eu du mal à trouver quelqu’un d’aussi talentueux que Kaitlyn pour jouer ce rôle.”
Avec cette seconde saison, l’adaptation de The Last of Us fait donc le choix de la réinterprétation pour éviter le piège de la copie carbone. Puisque l’ensemble des changements semblent avoir été motivés par un besoin d’accroître l’impact émotionnel de cette histoire, le résultat final promet d’être intense. Du moins, sur le papier. Craig Mazin déclare que les spectateurs pourront également s’attendre à quelques refontes de la structure narrative, mais il faudra attendre avril prochain pour découvrir tout cela plus en détail.
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