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Deep Research : ChatGPT génère des rapports dignes d’un analyste professionnel

Ce nouvel outil, qui n’est pas encore disponible en Europe, permet à ChatGPT de générer des rapports complets et très documentés sur des sujets pointus.

Ce weekend, OpenAI a annoncé une nouvelle fonctionnalité baptisée Deep Research pour son assistant IA ChatGPT. Comme son nom l’indique, elle permettra au chatbot d’effectuer des recherches approfondies sur un sujet afin de créer un « rapport complet au niveau d’un analyste de recherche ».

Pour y parvenir, ChatGPT va passer en revue « des centaines » de sources en ligne. L’utilisateur lui-même pourra également fournir ses propres sources, par exemple des fichiers Excel ou PDF, toujours avec l’objectif de fournir une réponse aussi précise et exhaustive que possible.

« Alimenté par une version du prochain modèle o3, optimisé pour la navigation Web et l’analyse de données, il exploite le raisonnement pour rechercher, interpréter et analyser d’énormes quantités de texte, d’images et de PDF sur Internet, en faisant évoluer ses critères en réaction aux informations qu’il rencontre », explique le communiqué.

L’entreprise indique que cette fonctionnalité a été conçue pour accompagner des personnes qui ont besoin de réaliser des travaux de recherche à grande échelle. « Il accomplit en quelques dizaines de minutes ce qui prendrait plusieurs heures à un être humain », peut-on lire dans le billet de présentation. Cela peut concerner des particuliers qui souhaitent obtenir un maximum d’informations avant de prendre une décision, comme le modèle de voiture idéal pour un profil d’utilisateur donné.

Openai Deep Research
© OpenAI

Mais OpenAI vise aussi des professionnels chevronnés dans des domaines tels que « la finance, la science, la politique ou l’ingénierie » — des disciplines où la collecte et la synthèse de grandes quantités d’informations jouent un rôle central. Afin que ces utilisateurs avancés puissent véritablement s’appuyer sur Deep Research, l’entreprise a fait en sorte que chaque résultat soit « entièrement documenté, avec des citations claires et un résumé de sa réflexion, ce qui facilite la référence et la vérification des informations. »

La fin des réponses fausses et trompeuses ?

Cela signifie-t-il que le problème de fiabilité des informations qui mine ChatGPT depuis ses débuts est enfin résolu ? Pas si vite. Certes, DeepResearch représente un grand pas en avant en termes de rigueur par rapport à ses précédents modèles. Mais OpenAI indique tout de même qu’il reste sujet aux hallucinations et qu’il peut tirer des conclusions erronées. Le communiqué mentionne notamment que cet outil « peut éprouver des difficultés à distinguer les informations établies des rumeurs », et qu’il « échoue souvent à mettre en avant ses incertitudes ».

En résumé, l’arrivée de Deep Research ne signifie pas que les utilisateurs pourront désormais faire aveuglément confiance à ChatGPT. Il faudra toujours vérifier consciencieusement, point par point, les informations régurgitées par le modèle. Et ça ne sera probablement pas une mince affaire dans ce cas précis, sachant que cet outil est précisément conçu pour proposer des rapports particulièrement longs documentés.

Malgré ces limitations, OpenAI considère tout de même qu’il s’agit d’une avancée significative en direction de son objectif ultime : la création d’une “intelligence artificielle générale” capable de battre les humains sur toutes les tâches qui nécessitent des facultés de raisonnement.

L’Europe va devoir patienter

Pour essayer Deep Research, il faudra toutefois mettre la main à la poche… et peut-être déménager. Dans un premier temps, la fonctionnalité sera réservée aux utilisateurs de l’offre Pro, facturée… 229 € par mois. Et même à ce tarif prohibitif, l’accès sera limité à une centaine de requêtes par mois. OpenAI espère intégrer Deep Research à l’offre Plus, environ dix fois moins chère, dans un futur proche.

Mais les utilisateurs européens devront sans doute ronger leur frein un peu plus longtemps — même ceux qui sont prêts à investir une telle somme. Comme une grande partie des nouvelles fonctionnalités de CHatGPT, celle-ci ne sera pas immédiatement disponible sur le Vieux continent pour des raisons réglementaires. Les régulateurs devront sans doute examiner Deep Search à la loupe avant qu’OpenAI ne puisse déployer cet outil sur le sol européen, surtout avec le début de l’entrée en vigueur officielle de l’AI Act ce 2 février.

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Source : OpenAI

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