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Fehmarnbelt : un immense tunnel assemblé comme un Lego sous la mer

Oubliez les énormes foreuses bruyantes et les kilomètres de terre excavée. Pour relier l’Allemagne et le Danemark sous la mer Baltique, les ingénieurs du tunnel du Fehmarnbelt ont choisi une méthode bien plus originale : assembler d’énormes morceaux sur la terre ferme avant de les immerger un par un. Un peu comme un gigantesque jeu de construction, mais sous l’eau, avec des blocs de béton de 73.500 tonnes chacun !

Ce projet de 7 milliards d’euros repose sur 89 segments préfabriqués, longs de 217 mètres – plus de deux terrains de football mis bout à bout ! Chaque section est soigneusement construite dans une usine spécialement conçue pour assurer une précision maximale. Une fois prêtes, elles sont transportées en mer et posées avec une précision chirurgicale sur le fond marin, puis reliées entre elles. Des barrières étanches intégrées garantissent l’étanchéité jusqu’à ce que tout soit bien en place.

Un chantier à 7 milliards d’euros

Si tout se passe comme prévu, ce tunnel deviendra le plus long immergé du monde, à 40 mètres sous le niveau de la mer. Une prouesse technique qui va changer la vie des voyageurs et les échanges commerciaux entre l’Europe du Nord et l’Allemagne.

Aujourd’hui, traverser le détroit du Fehmarnbelt entre Puttgarden (Allemagne) et Rødby (Danemark) prend environ 45 minutes en ferry. Une fois le tunnel terminé, le même trajet ne prendra que sept minutes en train et dix minutes en voiture. C’est une économie de temps énorme, qui réduira aussi le voyage entre Copenhague et Hambourg de 4h30 à seulement 2h30. Autant dire que les ferries vont vite paraître dépassés face à cette nouvelle connexion ultra-rapide.

Mais le projet ne se contente pas de raccourcir les distances. Il a aussi été pensé pour minimiser son impact sur l’environnement. La mer Baltique abrite un écosystème fragile, et les ingénieurs ont dû mettre en place des mesures pour limiter les nuisances. Par exemple, ils ont ajusté la pose des sections pour éviter les habitats marins sensibles et ont développé des techniques pour réduire le bruit sous-marin pendant les travaux.

Le tunnel a aussi été conçu avec des installations plus durables, comme un éclairage écoénergétique et un système de ventilation optimisé. En facilitant les déplacements en train, il pourrait aussi réduire la dépendance aux vols courts et aux trajets en ferry, souvent plus polluants.

Derrière ce projet, il y a un besoin : rapprocher l’Europe du Nord en facilitant les déplacements et en dynamisant les échanges économiques. Avec cette connexion plus rapide, les entreprises des deux côtés de la mer Baltique vont bénéficier d’une meilleure logistique, avec des transports de marchandises plus rapides et plus fiables.

Le chantier a débuté avec la pose du premier segment début 2024, et l’ouverture est prévue pour 2029.

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Source : EuroWeeklyNews

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