Intel a récemment donné des nouvelles concernant sa feuille de route pour les prochaines années lors d’une conférence très attendue, la première depuis l’éviction du PDG Pat Gelsinger en fin d’année dernière. Même si l’entreprise continue de se chercher un nouveau grand patron, elle a tout de même livré quelques informations sur ses architectures Panther Lake et Nova Lake, ainsi que sur l’avenir de ses puces IA Falcon Shore.
La première annonce concerne la prochaine génération de processeurs de l’écurie bleue, appelée Panther Lake. Pour rappel, il s’agira des premières puces fabriquées sur la base du processus Intel 18A, alias Angström, qui devrait être l’apothéose de la fameuse stratégie « 5 nœuds de fabrication en 4 ans » du fondeur. En théorie, les processeurs Panther Lake devraient donc représenter un gain assez substantiel en termes de puissance brute et d’efficacité énergétique.
Michelle Johnston Holthaus, co-PDG par intérim depuis le départ de Gelsinger, a confirmé que cette nouvelle architecture arrivera sur le marché durant la deuxième moitié de l’année, comme attendu. Elle a aussi confirmé que la prochaine étape majeure du calendrier, à savoir la sortie des processeurs Nova Lake, est également maintenue ; ces composants devraient être mis sur le marché fin 2026. Deux précisions qui ont sans doute pour but de rassurer les investisseurs sur les progrès de l’entreprise pendant cette période de transition délicate.
« Les deux fourniront de solides performances sur l’ensemble de l’écosystème PC avec des coûts et des marges nettement meilleurs pour nous, améliorant ainsi notre position concurrentielle et renforçant notre proposition de valeur à nos partenaires et clients », cite PCWorld.
Falcon Shore passe à la trappe
En revanche, les nouvelles sont moins réjouissantes du côté de Falcon Shore, la nouvelle architecture GPU dédiée à l’informatique haute performance et à l’intelligence artificielle. C’est un segment sur lequel Intel a eu beaucoup de mal à exister ces dernières années, notamment à cause de la concurrence féroce d’AMD et surtout d’Nvidia. C’est notamment l’un des points qui ont précipité l’éviction de Pat Gelsinger, à qui le conseil d’administration avait reproché de ne pas avoir suffisamment anticipé l’explosion de ce segment très rémunérateur.
Initialement, Falcon Shore était censé permettre à Intel de rattraper une partie de son retard. Mais la firme semble avoir changé son fusil d’épaule. Toujours selon Holthaus, cette fois citée par TechCrunch, les produits Falcon Shore n’arriveront finalement jamais sur le marché — sans doute à cause d’un manque de maturité technique qui empêcherait ces composants d’être compétitifs sur ce segment.
Mais Intel ne va pas complètement jeter cette nouvelle architecture à la poubelle. Selon la co-dirigeante, elle sera recyclée en plateforme de test interne. Cela permettra de « simplifier la feuille de route » et, par extension, d’accélérer le développement de la prochaine génération Jaguar Shores, qui devrait être plus à même de doper le bilan trimestriel d’Intel.
« Falcon Shores nous aidera dans ce processus de travail sur le système, le réseau, la mémoire — tous ces composants. Mais ce que veulent vraiment les clients, c’est cette solution de rack à grande échelle, et nous pouvons y parvenir avec Jaguar Shores », assure-t-elle.
Il sera intéressant de voir si cette feuille de route produira les résultats attendus, et comment le ou la futur(e) PDG tâchera de remettre Intel sur de bons rails en cette période difficile pour l’entreprise.
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