À l’occasion d’une conférence téléphonique sur les résultats du quatrième trimestre 2024, Elon Musk a annoncé le lancement d’un service de covoiturage autonome payant à Austin. Le milliardaire avait déjà fait part de son ambition de proposer un tel service en Californie et au Texas dans le courant de l’année 2025, et les rues d’Austin (Texas) seront les premières à voir rouler les premières voitures entièrement autonomes (FSD) de Tesla. Il s’agit d’une nouvelle promesse concernant la conduite autonome, un domaine dans lequel Elon Musk a souvent des annonces ambitieuses qui ne sont pas toujours concrétisées, comme le rappelle TechCrunch.
Le service sera d’abord lancé au Texas
Les voitures de ce programme rouleront sans surveillance et utiliseront la version “non supervisée” (c’est-à-dire autonome) du logiciel Full Self-Driving (FSD) de Tesla, qui n’est pas encore disponible. Le service arrivera avec la flotte interne de l’entreprise avant de s’étendre à d’autres sites aux États-Unis, mais les clients de Tesla devront patienter avant de pouvoir proposer leurs véhicules. Elon Musk explique que le constructeur automobile « tâte le terrain doucement » pour s’assurer que tout va bien, que la facturation fonctionne bien et que le robotaxi s’arrêtera au bon endroit lorsqu’il sera commandé. L’an prochain, les propriétaires de Tesla pourront ajouter leurs voitures à la flotte quand ils le souhaitent pour faire grandir le « réseau Tesla » (Tesla Network), si l’on en croit le célèbre milliardaire. Ce dernier insiste aussi sur le niveau de sécurité qu’il promet « significativement supérieur à celui du conducteur humain moyen », sans préciser comment cette mesure est effectuée.
Teslas now drive themselves from their birthplace at the factory to their designated loading dock lanes without human intervention
One step closer to large-scale unsupervised FSD pic.twitter.com/Aj6dHsLaRO
— Tesla AI (@Tesla_AI) January 29, 2025
Sur le site du constructeur, on peut consulter un « rapport sur la sécurité des véhicules Tesla » qui indique le nombre de kilomètres parcourus par ses voitures équipées du système Autopilot avant qu’un accident ne survienne. Il convient de noter qu’il ne s’agit pas d’une conduite autonome complète, car l’Autopilot nécessite l’attention et l’intervention du conducteur. De plus, une part importante de l’utilisation d’Autopilot se fait sur autoroute et ces routes sont généralement plus sûres que les rues de la ville. Enfin, le rapport de Tesla manque de détails sur les accidents. Outre Tesla, les véhicules autonomes se retrouvent régulièrement au cœur de polémiques comme en 2023 lorsque la Californie a décidé de suspendre les permis de certaines voitures après de multiples accidents à San Francisco.
Tesla n’arrivera pas en terrain conquis à Austin
À Austin, Tesla a cœur de montrer que son service est au point, mais la firme n’est pas la première à tenter sa chance. La filiale de Google, Waymo, a déjà lancé un service similaire dans la ville texane et prévoit une mise en servie complète en 2025. L’entreprise, qui ne produit pas ses propres véhicules, a décidé de s’associer à Hyundai pour proposer une flotte spécialement adaptée à ses besoins. En revanche, le service de robotaxis Cruise a été mis l’arrêt par General Motors fin 2024, ne sera pas une menace pour Tesla.
Cette annonce forte doit aussi rassurer sur la capacité de Tesla à rebondir après les ventes décevantes de 2024. Elon Musk a d’ailleurs multiplié les promesses lors de son discours, allant jusqu’à qualifier 2025 d’année « peut-être la plus importante de l’histoire de Tesla ». Chez le constructeur américain, cette avancée accompagne le projet Cybercab dont la production débutera en 2026. Ce taxi autonome à deux portes est entièrement pensé pour la conduite autonome, puisqu’il est conçu sans volant ni pédales. Au lancement, un humain pourra néanmoins intervenir à distance en cas de problème.
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