Ce sera l’un des rendez-vous à ne pas manquer sur Netflix en 2025. Si tous les regards sont évidemment tournés vers les retours de Mercredi, Stranger Things et Squid Game, la France, elle, attend la renaissance de ces héros nationaux devant la caméra d’Alain Chabat. Au cours des prochains mois, le papa d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre consacrera une série au duo gaulois qui compte parmi les plus illustres personnages de la culture hexagonale. La série Astérix et Obélix : le combat des chefs s’est déjà montré au travers d’un énigmatique teaser qui présentait certains des acteurs et actrices convoqués pour prêter leurs voix à des personnages comme César, Bonne-Mine ou encore Abraracourcix. On ne savait en revanche pas encore qui aura la lourde responsabilité de porter Astérix et Obélix sur le petit écran.
Lors d’une conférence qui s’est tenue à Paris ce mercredi 29 janvier, Netflix a levé le voile sur le casting. Il est très très prometteur. Nous avons pu découvrir en avance la bande-annonce qui sera présentée plus tard aux spectateurs et ainsi en apprendre un peu plus sur la distribution de ce projet que l’entreprise américaine espère devenir un temps fort de son année dans l’Hexagone. Alain Chabat a visiblement décidé de faire honneur à l’adage on est jamais mieux servi que par soi-même. C’est lui qui incarnera Astérix, après avoir longtemps été César pour des millions de spectateurs.
Le créateur de la série apparaît brièvement pour donner la réplique à son comparse pour cette aventure : Gilles Lellouche. Si L’Empire du Milieu n’a pas séduit la critique et le public, la performance de l’acteur avait été saluée. On peut se réjouir à l’idée de le voir se frotter au personnage à nouveau. Du reste, l’on a pu noter un joli passage de relais entre le réalisateur du dernier film d’animation Le Secret de la potion magique et Chabat. L’on a effectivement reconnu la voix du réalisateur Alexandre Astier pour prêter sa voix à Odralfabétix, le poissonnier qui n’a pas sa langue dans sa poche.
Entre hommage et réinvention
Dans un reportage fourni par Netflix, les créatifs et artistes invités à prendre part à l’aventure se confient sur les ambitions du projet. On y découvre notamment les événements ayant conduit la firme à choisir le studio TAT pour mettre la vision de Chabat en images. Kristof Serrand, consultant animation Netflix, explique qu’un budget a été confié à plusieurs entreprises hexagonales. Ils avaient une mission : animer trois ou quatre minutes d’une scène imaginée par Chabat. Jean-François Tosti, directeur général du studio toulousain, explique : “D’après ce qu’on nous a dit, nous n’étions pas forcément meilleurs que les autres techniquement, mais nous étions les seuls à proposer quelque chose de drôle”.
Dès lors, il était question pour Netflix de s’entourer des meilleurs à l’image d’Aurélien Prédal, directeur artistique, qui a travaillé entre autres sur Spider-Man : Across the Spider-Verse et Vice-Versa 2. Il explique qu’à son arrivée, il était question de faire évoluer les personnages en 3D dans des décors en maquette filmés en live. “Cette idée a été abandonnée, mais il en reste des traces. On a par exemple poussé l’aspect tactile des visuels : il fallait que le spectateur ait l’impression de pouvoir toucher les éléments, que les décors soient presque palpables”. Il ajoute avoir voulu rendre hommage à la bande dessinée au travers d’onomatopées intégrées dans le cadre.
Floriane Caserio, responsable animatrice chez TAT Studio, ajoute que l’inspiration principale de ses équipes aura été la période Astérix aux jeux olympiques au début des années 70. “C’est vraiment la grande époque, vraiment la plus riche en termes de style”. Fabrice Joubert, le coréalisateur, ajoute qu’il s’agissait aussi pour Alain Chabat de piocher dans les films en prise de vues réelles. “Alain partageait aussi des références de films. Un plan, une scène, accompagnés d’un mot : “J’aimerais bien ce cadre-là ou cette composition”. Ça allait de Gladiator à des comédies américaines. Ça a demandé un travail fou, mais le résultat est à la hauteur. Et TAT nous a suivi”.
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