L’Union européenne envisage une interdiction totale de vente pour les consoles de jeu en Russie. Le Financial Times rapporte une proposition de Kaja Kallas, vice-présidente de la Commission européenne, visant à limiter le détournement de ces plateformes dans un contexte de guerre. Sony, Microsoft et PlayStation ont cessé leurs opérations sur le sol russe depuis l’évolution du conflit avec l’Ukraine en 2022. Mais cela n’a pas empêché la commercialisation de consoles de seconde main ou sur le marché noir. L’Europe souhaite donc mettre un terme à toute forme d’achat pour éviter toutes dérives en lien avec ces machines.
Des périphériques qui peuvent être dangereux
Kaja Kallas souhaiterait ajouter les consoles PlayStation et Xbox à la longue liste des restrictions imposées à la Russie, car selon la vice-présidente, le pays s’en servirait pour diriger des drones. Le détournement de ces plateformes initialement prévues pour le divertissement n’est pas une pratique inédite dans le cadre de ce conflit. En 2023, une première image d’un Steam Deck sur le champ de bataille avait été publiée par la page Ukrainienne TPO Media. Une enquête du New York Times publiée en juillet 2024 a également permis de confirmer cette utilisation détournée.
Ce phénomène n’est pas propre à la guerre entre la Russie et l’Ukraine puisque l’armée américaine expérimente le contrôle d’arme avec des manettes de jeu depuis plusieurs années maintenant. Le système d’exploitation du Steam Deck – basé sur Linux – est plus ouvert que celui des consoles classiques et facilite donc l’installation de programme tiers à des fins militaires. C’est donc à se demander pourquoi la console PC de Valve ne figure pas sur la liste à surveiller de la Commission européenne.
Les jeux vidéo face au conflit
Depuis 2022, de nombreuses productions vidéoludiques ont été affectées par le conflit en Ukraine. Aux prémices de l’invasion, Nintendo avait par exemple décidé de repousser indéfiniment la sortie de sa simulation de guerre Advance Wars 1+2 Re-boot Camp, par respect pour la gravité de la situation. Le mois de décembre dernier a également été le théâtre de drôles d’accusations. La Russie reprochait alors au jeu ukrainien STALKER 2 de collecter des données secrètement afin de faciliter le recrutement de soldats. Comme quoi : pas une seule forme de culture n’est épargnée en temps de guerre, pas même les jeux vidéo.
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