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Dernier coup de pédale pour Angell : c’est la fin des vélos connectés français

En difficulté, la marque française de vélos électriques connectés Angell est sur le point de faire faillite. Incapable de se relancer, elle devrait très prochainement disparaître.

Les vélos électriques et connectés « made in France » d’Angell, c’est fini. L’entreprise fondée par Marc Simoncini va être placée en cessation de paiement avant probablement de disparaître. Un coup dur pour l’entrepreneur qui a évoqué la nouvelle sur les réseaux sociaux : « Angell, c’est fini 🖤. Un problème hardware aura mis fin à l’aventure. Malgré tous nos efforts et le travail incroyable de tous les salariés auquel je pense ce soir », expliquait Marc Simoncini sur son compte Instagram, dans un message que nous avons pu consulter avant sa suppression. Ce problème « hardware » n’est que le dernier des problèmes pour la jeune pousse, qui a pris un mauvais départ en proposant une première génération de vélos truffés de défauts et de bugs.

Un problème « hardware » et le rappel de 5 000 vélos scellent la fin de l’aventure Angell

L’histoire a pris un nouveau tournant à la fin de l’année 2024, lorsque la société a mis en place une procédure de rappel des vélos de premières générations. Angell avait découvert un risque de casse du cadre sur des modèles Cruiser et Rapide, poussant la société à lancer une analyse approfondie des vélos concernés. Environ 5 000 vélos étaient concernés et l’entreprise s’est retrouvé dans une impasse, rappelle le site Le Parisien. « Malheureusement nous n’avons pas pu apporter de réponse satisfaisante, ce qui nous a conduits à considérer que l’ensemble de cette génération comporte un risque », indiquait Marc Simoncini.

Angell n’avait pas d’autres choix que de remplacer les vélos par des neufs ou d’effectuer un remboursement intégral. Une situation délicate à gérer, surtout que la société était dans une situation financière précaire. Les exercices 2022 et 2023 étaient déficitaires et Angell s’est retrouvée dans l’incapacité de rembourser les 13 millions d’euros dus à ses clients et créanciers. Face à la situation, Angell a finalement décidé de jeter l’éponge et d’annoncer la fin de son activité. La start-up à l’origine de vélos vendus à un tarif premium va « déclarer son état de cessation de paiements et solliciter l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire ». « Le remplacement ou le remboursement de tous ces vélos étant hors de portée des finances d’Angell, c’est cet incident qui va très probablement amener l’entreprise vers un point de non-retour », précise Marc Simoncini.

Quelle sera la suite pour les clients ?

Cette nouvelle est un coup dur pour les clients qui ont tenté l’expérience Angell et se retrouve désormais dans une impasse. La firme ne peut confirmer que toutes les fonctions resteront disponibles et la disparition de la marque entraînera la fin des pièces de rechange, dont un grand nombre de pièces propriétaires. Angell renvoie également vers les assurances pour les propriétaires actuels de vélos de première génération, car il n’est pas certain qu’ils puissent obtenir un remplacement ou un remboursement.

 

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Fondateur d’Angell, Marc Simoncini reste déterminé à se battre et entame aussi des recours. La jeune pousse française va assigner en justice son partenaire industriel Seb et le bureau d’étude KickMaker. Le premier est chargé de l’assemblage des vélos Angell, tandis que le second a défini le processus de fabrication. « J’ai demandé à nos avocats d’assigner sans délai notre partenaire industriel le Groupe SEB, ainsi que le bureau d’étude KickMaker pour que toute la lumière soit faite et que les responsabilités de chacun soient établies », précise Mark Simoncini sur LinkedIn. Il ajoute que les clients pourront ainsi « mettre en œuvre les voies de recours pertinentes pour faire valoir leurs droits ce qui reste, après la sécurité de nos utilisateurs notre principale préoccupation ».

Cet épisode n’est pas sans rappeler la mésaventure de VanMoof, un fabricant hollandais de vélos électriques déclaré brutalement en faillite en 2023. Il a depuis été repris par le groupe anglais McLaren Applied (ex-filiale de l’écurie de Formule 1), qui a relancé la marque et ses vélos.

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