La police d’Arvada (Colorado) a décidé de frapper un grand coup contre les voleurs de voitures. Elle a organisé cette semaine un événement inédit : la distribution gratuite de balises de localisation comme les AirTags d’Apple et les traqueurs Tile. L’idée est simple : dissuader les voleurs grâce à un autocollant « Attention, ce véhicule est équipé d’un traqueur ! » et permettre aux propriétaires de suivre leur voiture en cas de vol.
Des traqueurs pour dissuader et localiser
Pour les forces de l’ordre, cette opération est un investissement malin. Avec un AirTag coûtant 29 $ à l’unité, le montant de l’opération reste modeste comparé au coût des enquêtes pour retrouver des véhicules volés. À Arvada, où le problème des vols est bien connu, cette initiative a été bien accueillie. « Avec les autocollants et les traqueurs, j’espère que ça fera réfléchir les voleurs », confie un habitant à CBS. Et si ça ne suffit pas, il pourra compter sur son AirTag pour récupérer son bien rapidement.
Depuis leur lancement en 2021, les AirTags ont trouvé leur place dans de nombreuses situations du quotidien : pour retrouver ses clés, suivre un sac perdu… ou localiser une voiture volée, donc. Leur efficacité les a rapidement rendus populaires auprès des particuliers, mais aussi des forces de l’ordre, comme en témoigne cette initiative de la police d’Arvada. Cependant, ils ne servent pas qu’à de bonnes causes.
Dès leur sortie, des cas de détournement ont été rapportés. Certains voleurs utilisent les traqueurs pour suivre des voitures et les dérober dans des endroits discrets. Des dispositifs ont aussi été employés pour du harcèlement, une problématique qui a poussé Apple à intégrer des mesures « anti-stalkers » dès 2021, et à les renforcer régulièrement. Malgré tout, une étude de l’an dernier montrait que ces balises restaient encore utilisés dans des contextes douteux, notamment par des groupes criminels ou dans des affaires de violence domestique.
Mais les anecdotes positives ne manquent pas. Des AirTags ont permis de retrouver des vélos de valeur, des outils volés, ou même des bagages égarés par des compagnies aériennes peu scrupuleuses. Lufthansa, par exemple, avait brièvement tenté d’interdire les AirTags dans ses avions avant de faire marche arrière face à la grogne des voyageurs.
Cette opération à Arvada n’est qu’un début : une deuxième distribution est déjà prévue pour le mois d’avril. Et avec la popularité croissante des AirTags, d’autres villes pourraient emboîter le pas. En parallèle, Apple devrait lancer une deuxième génération d’AirTag cette année, en améliorant notamment la précision et la portée du produit. De quoi renforcer leur efficacité… et alimenter encore le débat sur leurs usages plus ou moins contrôlés. Ces petits gadgets n’ont pas fini de faire parler d’eux, que ce soit pour traquer des voleurs ou des objets égarés.
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