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Enlèvement du cofondateur de Ledger : David Balland retrouvé et libéré après 24 heures de séquestration

David Balland, cofondateur de la licorne française Ledger spécialisée dans les portefeuilles de cryptomonnaies, a été enlevé à son domicile dans le Cher ce mardi. Il a été libéré par les forces de l’ordre après 24 heures de séquestration, où il a subi des violences graves. Dix personnes sont actuellement en garde à vue.

Ce mercredi 22 janvier, Vierzon, siège de l’entreprise Ledger, a été le théâtre d’une vaste mobilisation des forces de l’ordre. Hélicoptères, unités spécialisées et perquisitions se sont succédé, alimentant les rumeurs sur les réseaux sociaux. Très vite, les rumeurs propagées sur les réseaux sociaux évoquent le kidnapping d’un dirigeant de Ledger. Certains évoquaient un enlèvement touchant Éric Larchevêque, autre cofondateur de l’entreprise qui a rapidement démenti ces allégations.

Une opération policière d’envergure

L’enquête a révélé que David Balland avait été enlevé à son domicile tôt le matin du 21 janvier, tout comme sa compagne. Les deux victimes ont été séparées et conduites dans des lieux différents par leurs ravisseurs. Ces derniers ont contacté un autre cofondateur de Ledger pour exiger une rançon en cryptomonnaies.

Une première intervention à Châteauroux, menée par le GIGN, a permis de localiser et libérer David Balland dans l’après-midi du 22 janvier. Séquestré pendant 24 heures, l’entrepreneur a été mutilé à la main par ses ravisseurs, qui espéraient faire pression sur ses proches. Il a été hospitalisé à la suite de son sauvetage.

Dans la nuit du 22 au 23 janvier, les enquêteurs ont également libéré la compagne de David Balland. Elle était retenue ligotée dans un véhicule à Étampes, en Essonne. Bien qu’elle ne présente pas de blessures physiques, elle a été prise en charge pour un suivi médical en raison du traumatisme.

L’enquête, supervisée par la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a mené à l’arrestation de dix individus, neuf hommes et une femme âgés de 20 à 40 ans, majoritairement connus des services de police. Ces arrestations ont mobilisé plus de 230 gendarmes, dont 90 membres du GIGN.

Une partie de la rançon en cryptomonnaies a été versée avant l’intervention, mais grâce aux analyses des experts, ces fonds ont été tracés, gelés et saisis. Laure Beccuau, procureure de la République de Paris, a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour « enlèvement et séquestration en bande organisée avec ordre de remplir une condition, accompagnée d’actes de torture ou de barbarie » ainsi que « d’extorsion avec arme ».

Ledger, qui reste discret sur les détails de l’affaire, continue de collaborer avec les autorités pour protéger ses équipes et sécuriser ses infrastructures face à ces nouvelles menaces.

Cet événement tragique s’inscrit dans un contexte de recrudescence des actes violents visant les acteurs des cryptomonnaies. Déjà en décembre, plusieurs incidents similaires avaient été signalés, notamment l’enlèvement d’influenceurs et de leurs proches en France, en Belgique et au Canada.

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