Jusqu’ici, Netflix s’abstenait de revoir à la hausse le prix de sa formule supportée par la publicité. Alors que les pages de réclame deviennent légion pour la SVoD partout dans le monde, le N rouge passe pour la première fois à l’offensive. L’entreprise annonce une révision de toute sa grille tarifaire, incluant Netflix Standard avec pub. Dans le pays de l’Oncle Sam, l’abonnement entrée de gamme passe de 6,99 dollars par mois à 7,99 dollars. Netflix semble avoir assez confiance en l’attractivité de son catalogue pour appliquer une telle sentence. Si la France passe (pour l’instant) entre les mailles du filet, ce changement n’est pas vraiment bon signe pour le porte-monnaie des consommateurs.
Le plus souvent, les augmentations de prix actées outre-Atlantique ne mettent pas longtemps à être appliquées dans nos vertes contrées. L’on peut s’attendre à ce que l’augmentation aux États-Unis, au Canada et au Portugal ne soit que la première d’une longue série de mesures similaires partout dans le monde. Le cas échéant, Netflix bouleverserait le panorama du streaming par abonnement en France. Les concurrents de Netflix pourraient être inspirés par la manoeuvre du N rouge et appliquer des augmentations similaires. Netflix fait souvent office de précurseur, l’entreprise a été la première à acter la fin du partage de compte et a rapidement été imitée.
Si Disney+ avec pubs et Max avec pubs atteignent les 9 dollars aux États-Unis, la barre des six euros n’a pas encore été dépassée dans l’Hexagone. Seul Prime Video propose un abonnement entrée de gamme à 6,99 euros par mois mais la formule comprend de nombreux autres avantages que Netflix, Disney+, Max ou encore Paramount+ ne peuvent pas faire valoir (livraison gratuite, Deliverooo, Twitch…). De son côté, Paramount+ n’a pas encore intégré la publicité en France et mise sur une formule à 7,99 euros pour séduire les consommateurs.
Netflix se porte bien
Pour ne pas changer, Netflix évoque la volonté d’investir plus largement dans l’amélioration de son offre. Le service écrit dans un message à ses actionnaires : “Alors que nous continuons d’investir dans la programmation et d’offrir plus de valeurs à nos membres, nous demanderons occasionnellement à nos membres de payer un peu plus afin de que nous puissions réinvestir pour améliorer encore Netflix”.
L’entreprise est sans doute aussi rassurée par l’adhésion massive des consommateurs à ses offres au dernier trimestre 2024. Au cours des trois derniers mois, la plateforme a enregistré la plus forte hausse de son nombre d’abonnés de son histoire. 19 millions de nouveaux clients se sont laissés tenter. La plateforme attribue ce succès à l’arrivée de certains événements sportifs en direct, comme le match Jake Paul et Mike Tyson mais aussi au retour de Squid Game qui affiche déjà 165,7 millions de vues à travers le monde.
L’année 2025 devrait être une nouvelle occasion pour l’entreprise d’asseoir sa position dominante dans le monde la SVoD, bien aidé par un programme chargé en illustres séries. Au cours des prochains mois, le N signera le retour de Stranger Things, Mercredi mais aussi sa série attendue au tournant The Witcher. Le final de Squid Game est aussi promis en 2025, la date a d’ailleurs été divulguée par erreur il y a quelques jours. Côté cinéma, le troisième volet des aventures de Benoit Blanc promet aussi de faire des remous. À couteaux tirés 3 doit investir les rayons de Netflix d’ici la fin d’année. L’on attend toujours d’avoir des nouvelles d’Enola Holmes 3 ou du Frankenstein de Guillermo del Toro.
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