Depuis la prolongation de leur utilisation en supermarchés, les titres-restaurant font l’objet de débats. Officiellement, ces derniers sont de nouveau autorisés jusqu’à la fin de l’année 2026 dans les commerces, avec toutefois quelques règles précises encadrant leur utilisation. La réforme était attendue de longue date par les consommateurs et les grandes surfaces, elle promet de booster le pouvoir d’achat des ménages français. Reste qu’elle est loin de faire l’unanimité. Si les consommateurs saluent la mesure, les restaurateurs sont nombreux à s’élever contre ce qu’ils estiment être une concurrence déloyale. Face à leur grogne, une réforme globale est attendue pour mettre d’accord tout le monde.
Depuis la pandémie, une dérogation permet l’utilisation des titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires, mais pas directement consommables, comme des pâtes, du riz, ou encore de la farine. Entre le covid-19 et la situation géopolitique complexe, l’inflation est passée par là, et les habitudes de consommation ont changé. Les actifs sont de plus en plus nombreux à amener leur repas au travail, et à utiliser leurs titres restaurants pour payer une partie de leurs courses alimentaires. Une opération beaucoup moins onéreuse sur la facture finale, mais qui représente un manque à gagner pour les restaurateurs.
Saluée par 96% des salariés, l’extension des titres restaurant aux commerces de bouche a finalement été prolongée jusqu’en décembre 2026, date après laquelle elle pourra être requestionnée. En attendant, et pour répondre à la colère des restaurateurs, plusieurs solutions sont proposées.
Supprimer le plafond en restaurant
Le sénateur républicain Alain Joyandet a ainsi proposé un amendement visant à déplafonner l’utilisation des tickets restaurant dans les restaurants. Actuellement, ces derniers sont, comme c’est le cas pour les courses alimentaires, limités à 25€ par jour. La proposition de loi vise ainsi à supprimer ce plafond pour les établissements de bouche, tout en le conservant dans les grandes surfaces. Concrètement, cela permettrait aux personnes qui le souhaitent de profiter d’un repas au restaurant sans limite de montant autre que leur cagnotte existante (qui équivaut à environ 200€ par mois, financé à moitié par l’employeur). Une mesure qui pourrait inciter les salariés à privilégier les restaurants, tout en laissant à ceux qui le souhaitent la possibilité de continuer à régler leurs courses en supermarchés.
Si la proposition d’un déplafonnement n’a pas encore été validée, elle est sérieusement à l’étude. Véronique Louwagie, ministre chargée du Commerce et de l’Artisanat a confirmé son projet d’opérer une réforme globale des tickets restaurant dans les mois à venir. Les discussions entre restaurateurs, syndicats et partenaires sociaux pourraient aboutir à un compromis, et mettre tout le monde d’accord.
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