Après une année 2024 marquée par l’échec de Furiosa : A Mad Max Saga, le carton de Dune : Deuxième Partie et le retour gagnant du Beetlejuice de Tim Burton, Warner Bros prend plus de risques cette année. Au cours des prochains mois, la firme ne misera pas que sur des licences emblématiques de son catalogue et offrira à des univers tout à fait inédits une occasion de briller. Ce sera le cas avec le très attendu Mickey 17 de Bong Joon-ho, F1 de Joseph Kosinski ou encore la mystérieuse proposition de Paul Thomas Anderson. Les univers célèbres ne seront pas en reste puisque la firme doit aussi livrer la transposition de Minecraft sur le grand écran ou encore le Superman de James Gunn. Selon les informations de Deadline, si un peu plus que nouveauté s’invite au programme des réjouissances en 2025, 2026 et 2027, Warner Bros n’abandonnera pas ses licences pour autant.
Ce que l’on imaginait moins, c’est que le studio aille piocher dans les succès des années 80 pour alimenter la machine nostalgique. Warner Bros prépare une suite aux Goonies de Richard Donner et même un troisième volet de Gremlins. Les échecs successifs d’Indiana Jones 5 et Ghostbusters : Frozen Empire n’ont pas refroidi les ardeurs d’Hollywood, toujours prompt à user ces univers iconiques jusqu’à la corde. La bonne nouvelle c’est que ces projets ne seront visiblement pas confiés à des manchots, Chris Columbus serait impliqué dans les deux cas. Le papa de Maman, j’ai raté l’avion et Harry Potter à l’école des sorciers avait signé le scénario de Gremlins (Joe Dante) et Les Goonies (Richard Donner). Deadline ne précise pas s’il agira en qualité de producteur ou s’il passera derrière la caméra et à l’écriture.
Warner Bros prend un virage
2025 marque un tournant pour Warner Bros. Pour la première fois depuis leur prise de poste, les co-présidents de PDG de Warner Bros Motion Picture Group n’ont pas à composer avec les projets développés sous l’égide de leurs prédécesseurs. Jusqu’ici, Michael De Luca et Pamela Adby devait s’occuper d’intégrer comme ils le pouvaient des productions promises à un sort funeste, comme The Flash ou Aquaman et le Royaume Perdu pour ne citer qu’elles. Selon les personnes interrogées par Deadline, leur objectif est désormais de renouer avec les cinéastes de renom et de redevenir une destination de confiance pour les créatifs. Il faut dire que le mandat de Jason Kilar a été marqué par le départ d’une des têtes d’affiche du studio : Christopher Nolan. Le choix de proposer ses films au cinéma et sur la plateforme Max n’a pas été bien vu par les metteurs en scène, nombreux sont ceux à avoir pris la parole pour dénoncer cette stratégie en temps de crise sanitaire. Mais si le mot d’ordre semble être à la création et l’exigence, Warner Bros ne délaissera pas ses propriétés intellectuelles pour autant.
Les projets entourant des estampilles emblématiques sont nombreux, à commencer par le reboot de l’univers DC sous l’égide de Peter Safran et James Gunn. Dans le même temps, Warner travaille ardemment à la concrétisation d’un nouveau film Le Seigneur des anneaux. Il sera produit par Peter Jackson et réalisé par Andy Serkis et doit s’inscrire dans la stratégie de Warner Bros concernant ses univers les plus emblématiques. Notons que le cas d’Harry Potter est un peu différent puisque c’est sur la plateforme Max que ce jouera l’avenir du petit sorcier à lunettes. Enfin, on peut aussi rappeler qu’un nouveau Matrix est en réflexion, Drew Goddard (Daredevil) aurait déjà livré un scénario.
En 2024, Warner Bros accuse une baisse de 19% de ses recettes aux box-office mondial. Il faut dire que Warner Bros n’a pas pu compter sur un succès comme celui de Barbie pour briller sur l’échelle internationale. La firme espère qu’en 2025, ces propositions inédites et la célébrité de Superman lui permettront de prouver que tout est désormais sur de bons rails. Le calendrier des sorties a de quoi susciter de l’intérêt. Reste à voir désormais si les revivals des Goonies et des Gremlins s’inscriront bien dans la nouvelle stratégie du studio et si la firme parviendra à mettre à profit les mêmes mécaniques marketing que pour la poupée de Mattel.
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