C’est un hacker de 17 ans, résidant en région parisienne qui serait à l’origine de l’un des plus gros hacks de sa génération. Pour rappel, entre le 8 et le 21 octobre 2024, l’opérateur téléphonique Free avait été victime d’un vol de données massif : 19 192 948 comptes clients, 5,11 millions de coordonnées IBAN, mais aussi noms et prénoms des victimes, numéros de téléphone, adresse postales, dates de naissance, adresses email… À l’époque, les pirates diffusent un échantillon conséquent de 100 000 IBAN pour prouver leur larcin, et appâter les acheteurs potentiels. La transaction avait vraisemblablement fini par ne pas aboutir, après un différend entre les deux hackers à l’origine du vol.
Une opération menée sur Telegram
Trois mois plus tard, un suspect est arrêté Breuillet dans l’Essonne. Après perquisition de son domicile, le suspect âgé de 17 ans est soupçonné d’avoir touché environ 10 000 € pour la mise aux enchères des données, soit la moitié de la somme finale. Selon les informations du Parisien, il serait rapidement passé aux aveux, et pourrait être déféré dès ce mercredi devant la justice.
L’opération, menée par les policiers de la sous-direction cyberfinancière et le magistrat de la lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris devrait rapidement faire l’objet d’un communiqué officiel. La conclusion de l’enquête a été rendue possible grâce à la collaboration du réseau social Telegram : en novembre dernier, Free avait saisi la justice, et le tribunal judiciaire de Paris avait sommé l’entreprise de communiquer toutes les données d’identification dont elle disposait pour identifier le pirate. La décision avait été vivement critiquée, mais elle semble avoir porté ses fruits.
Un hacker jeune, mais aguerri
Malgré son jeune âge, le hacker n’en serait pas à son coup d’essai. Toujours selon les informations de nos confrères du Parisien, le suspect avait déjà été interpelé l’année dernière, dans l’enquête sur le piratage des données de la marque Sport 2000, en juin 2024. À l’époque, il avait utilisé le même pseudonyme, et avait été placé sous contrôle judiciaire. De quoi grandement faciliter les recherches lors de l’enquête sur Free Mobile. Il avait également été mis en cause dans l’attaque des réseaux sociaux du groupe BFMTV en mars dernier.
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