Le réarmement démographique n’est pas pour tout de suite. En 2024, 663 000 bébés ont vu le jour en France, soit 2,2 % de moins que l’année précédente. C’est le plus faible taux de natalité sur un an depuis l’année 1946, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, et la tendance se poursuit depuis quelques années. En janvier 2024, le nombre de naissances était déjà au plus bas, la tendance ne fait que se confirmer.
La natalité en baisse
Dans son dernier bilan démographique, publié mardi 14 janvier 2025, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) ne fait pas que dresser un bilan pessimiste du nombre de naissances. L’organisme s’intéresse aussi aux raisons de cette chute de la natalité, qui s’explique “principalement par le recul de la fécondité“. Le taux de fécondité avant 40 ans a diminué en 2024, y compris pour les femmes âgées de 30 à 39 ans, une tranche d’âge qui restait jusqu’à présent relativement stable sur cette question.
Ce recul de la fécondité est lié à plusieurs facteurs : hausse de l’infertilité, recul de l’âge du premier enfant, situation économique en berne ou simplement, volonté de construire une vie sans se conformer au modèle familial traditionnel… les raisons sont nombreuses. À cela, il faut toutefois opposer une meilleure prise en charge des pathologies liées à la fertilité, et une amélioration de l’accompagnement des grossesses sur les profils dits “à risque“.
Que retenir du bilan démographique de l’Insee ?
Avec 663 000 bébés nés en 2024, et 646 000 décès (un chiffre lui aussi en légère hausse, lié au vieillissement de la génération baby boomer), l’indice conjoncturel de fécondité (ICF) diminue lui aussi. En France métropolitaine, les femmes ont eu 1,62 enfant en moyenne l’année dernière. C’est le niveau le plus bas depuis plus d’un siècle. Depuis 2010, l’ICF s’élevait à 2,02 enfants par femme en France, et n’a fait que baisser ces dernières années, avec une chute de 21,5% au global. Les chiffres officiels font désormais état de 68,6 millions d’habitants en France, dont 66,4 millions en métropole, et 2,3 millions dans les DOM.
Résultat : la différence entre le nombre de décès et le nombre de naissances est à peine positive, avec +17 000 personnes sur un an. La croissance de la population est ainsi surtout liée au solde migratoire (différence entre le nombre de personnes qui quittent le territoire, et celles qui le rejoignent) estimé à +152 000 personnes sur l’année en cours.
Enfin, il faut s’intéresser à l’espérance de vie des Français, qui s’est stabilisée à un niveau historiquement élevé : 85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes. L’écart entre les sexes tend à s’amenuiser, avec 5,6 ans de différence en 2024, contre 7,1 ans il y a vingt ans.
En résumé
- La France compte désormais 68,6 millions d’habitants
- L’ICF (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) est le plus bas observé depuis plus d’un siècle, avec 1,62 enfant par femme
- L’espérance de vie est historiquement haute, et l’écart entre les sexes diminue (85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes)
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