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Vaiana : Disney accusé de plagiat

Un scénariste attaque la firme aux grandes oreilles en justice pour “violation du droit d’auteur”.

Le succès de la saga Vaiana connaît quelques remous. Quelques semaines après la sortie du second film dans les salles obscures, la saga animée fait l’objet d’une plainte pour “violation du droit d’auteur”, rapporte Entertainment Weekly. Dans un document repéré par le média américain, l’on découvre que le scénariste et animateur Buck Woodall accuse la firme aux grandes oreilles de s’être largement inspirée d’un scénario qu’il avait présenté à la société de production Mandeville Films au début des années 2000. Selon lui, les nombreuses similitudes entre Vaiana et son héroïne Buck ne sont pas une coïncidence. Un sentiment partagé par la juge Consuelo Marshall qui écrit dans la plainte : “il y a un potentiel problème sur le fait qu’il existe des similitudes frappantes entre les deux projets”. 

Une aventure similaire

Entre 2003 et 2008, Buck Woodall développe un projet de long-métrage d’animation baptisé “Buck” et plus tard “Bucky the Wave Warrior”. En collaboration avec Jenny Marchick, alors directrice du développement dans la société de production, il imagine l’histoire d’un adolescent polynésien qui part à l’aventure loin de son île. En chemin, il croise un demi-dieu qui ressemble selon lui curieusement au célèbre Maui de la firme aux grandes oreilles. Crochet immense et peau recouverte de tatouage, les deux entités divines (celle de Disney et celle de Woodall) présentent déjà quelques similitudes. On peut tout de même noter que ces éléments constituent des volets importants du folklore océanique.

Mais la plainte formulée par Woodall ne s’arrête pas là, elle évoque aussi a présence d’une créature cachée dans les montagnes ainsi qu’un collier magique. Ce sont tout autant d’éléments qui sont détaillés dans un dossier comprenant des illustrations de personnages, des budgets, une bande-annonce conceptuelle et des storyboards. Ces documents auraient été partagés avec Jenny Marchick à l’époque où cette dernière travaillait chez Mandeville Films.

Woodall avance que l’entreprise avait un accord de premier regard avec Disney à cette époque. Il précise même que Mandeville Films avait des bureaux dans les locaux de Disney à Burbank lors des échanges entre Marchick et Woodall au début des années 2000. Pour protéger son travail de recherche, celui-ci a d’ailleurs reçu une note de protection du droit d’auteur en 2004, qui a été mise à jour en 2014.  Woodall affirme que “Bucky” est devenu Vaiana sans son consentement, mais a continué de servir de base pour sa suite Vaiana 2.

10 milliards de dommages et intérêts

L’animateur souhaite obtenir réparation et demande des dommages et intérêts à hauteur de 2,5% du chiffre d’affaires brut de la saga (recettes au box-offices, produits dérivés) . Cela représente 10 milliards de dollars. Il veut aussi qu’une ordonnance du tribunal interdise toute nouvelle violation de son droit d’auteur. Ce n’est pas la première fois que Woodall intente une action en justice à l’encontre de Disney.

Une première plainte a été rejetée en novembre dernier, le juge estimant que la plainte a été déposée trop “tardivement”. Le film est sorti en 2016. La nouvelle plainte de Woodall est ainsi articulée autour de la sortie du deuxième volet des aventures de Vaiana. Elle pourrait aussi avoir un impact sur l’un des nombreux remakes live-action en développement chez Mickey. Comme Le Roi Lion ou Cendrillon, Vaiana va profiter d’un film en prise de vues réelles dès l’année 2026. Si la justice venait à donner raison à Buck Woodall, ce projet évoluant autour des mêmes ressorts narratifs pourrait s’en trouver immobilisé.

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