Passer au contenu

Pourquoi Carrefour ne peut plus vendre le cocktail Emily in Paris ?

Le tribunal judiciaire de Paris, a ordonné la fin de commercialisation du cocktail alcoolisé de la série Emily in Paris.

Ah, la France. Son fromage, son pain, ses croissants… et sa loi Évin. Emily est confrontée à la législation française et doit se résoudre à abandonner son produit dérivé phare : son kir royal Chamère. En juin dernier, pour accompagner la sortie de la dernière saison, Netflix s’associait à l’entreprise anglaise G&J Distillers Ltd pour faire éclore une boisson alcoolisée inspirée de la série de Darren Star. L’idée révolutionnaire d’Emily (campée par Lily Collins) de vendre un champagne avec un sirop pour s’adresser au public féminin prenait vie pour investir les rayons de certains commerces parisiens. Dans les aéroports pour accueillir les touristes, mais aussi et surtout… dans les enseignes Carrefour de l’Hexagone. Si Netflix n’en est pas à sa première collaboration du genre, des menus Squid Game sont proposés dans les Burger King français, cette opération de charme aux couleurs d’Emily in Paris ne passe pas. L’association Addictions France a saisi la justice, estimant que le kir royal Chamère va à l’encontre de la loi Évin. Pour rappel, le texte voté en 1991 encadre la promotion d’alcool dans l’Hexagone. Le tribunal judiciaire de Paris a statué sur le cas de Chamère et donné raison à Addictions France rapporte L’Informé.

Une publicité trop incitative

Dans une ordonnance publiée le 18 décembre dernier par le tribunal judiciaire de Paris, repérée par L’Informé et l’AFP, on peut lire que ce sont les liens étroits entre le cocktail et la série très appréciée sur Netflix qui pose problème. La publicité pour des produits alcoolisés doit se limiter “à la mise en avant d’éléments informatifs et objectifs” comme la “composition du produit, le taux d’alcool ou encore le lieu de production et les “caractéristiques olfactives et gustatives”. Or, la promotion du kir Chamère reposait principalement sur des éléments reconnaissables de la série. Selon la justice française, les allusions à Emily in Paris “ont uniquement pour objet d’inciter le consommateur à s’orienter vers ce produit. Le tribunal judiciaire à donc ordonner à Carrefour, principal distributeur du produit, de “retirer toute représentation des boissons alcoolisées de la marque Chamère comportant la mention Emily in Paris” sur son site. Elles ne peuvent pas non plus être proposées à la vente.

Contactée par l’AFP, l’entreprise reconnait une erreur. La firme n’a pas l’intention de contester son amende de 8 000 euros. Cette semaine sera versée à Addictions France, dont 5 000 “en réparation du préjudice moral”. L’association prévoit également d’attaquer le fabricant britannique, mais explique avoir d’abord concentré ses efforts sur Carrefour pour “couper l’arbre à la racine”. Un représentant ajoute que la plupart des publicités diffusées sur les réseaux sociaux renvoyaient vers le site de Carrefour. À noter que, si la loi Évin est née pour encadrer la publicité via les canaux traditionnels, tels que la radio, la télévision et les affichages de rue, les mêmes règles s’appliquent sur les réseaux sociaux. Les réclames doivent ainsi se limiter aux mentions énumérées par le code de la santé publique.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

Source : L'Informé

Mode