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Starship : le 7e lancement de la méga-fusée de SpaceX approche à grands pas

SpaceX compte procéder au 7e lancement du Starship le 13 janvier prochain, si toutes les conditions sont réunies.

L’année va commencer sur les chapeaux de roue pour SpaceX, qui va bientôt faire décoller son immense Starship une nouvelle fois. Dans un post sur Twitter/X, l’entreprise d’Elon Musk a indiqué que son objectif était de procéder au prochain tir dès le début de la semaine prochaine, le lundi 13 janvier.

Comme à l’accoutumée, cet engin qui aura un jour vocation à lancer l’ère de la colonisation martienne partira de la Starbase, le vaste site de construction et de lancement de l’entreprise dans le sud du Texas. C’est la septième fois qu’il prendra son envol, après deux lancements en 2023 et quatre entre mars et novembre 2024.

L’avant-dernière fois que ses moteurs Raptor ont rugi pour arracher ce colosse de 120 mètres de haut aux griffes de la gravitation terrestre, SpaceX a réalisé un véritable exploit d’ingénierie. Pour rappel, l’entreprise est parvenue à rattraper le premier étage du lanceur, le booster Super Heavy, avec les bras mécaniques de la tour de lancement d’où il avait décollé un peu plus tôt.

Spacex Starship Super Heavy
© SpaceX

Malheureusement, la firme n’a pas réussi à réitérer cet exploit lors du sixième vol — mais cela n’a pas découragé les ingénieurs, qui vont encore une fois tenter d’y parvenir la semaine prochaine.

Une ribambelle de modifications

Il convient de noter que l’étage supérieur, le Starship en lui-même, a eu droit à des mises à jour substantielles. Son système de propulsion, en particulier, a été largement redessiné. Il bénéficie désormais d’une capacité de carburant plus importante (+ 25 %) et d’une nouvelle ligne d’injection qui devrait améliorer la fiabilité et les performances globales de la version du Raptor conçue pour fonctionner dans le vide de l’espace.

L’ordinateur de bord et l’avionique — les composants électriques qui participent à la navigation et au contrôle du véhicule — ont aussi été repensés. Cette nouvelle itération bénéficiera d’un nouveau système de distribution d’énergie et de l’intégration de nouveaux capteurs et instruments de télémétrie. Elle aura aussi droit à de nouvelles caméras embarquées qui aideront les ingénieurs à suivre tous les détails du vol. Enfin, le bouclier thermique qui permettra au Starship de survivre à l’impitoyable rentrée atmosphérique a été densifié, avec l’ajout de tuiles redondantes. Cela permettra de protéger efficacement l’ensemble du véhicule dans l’éventualité où certaines tuiles seraient arrachées par les contraintes mécaniques dantesques.

Enfin, SpaceX a ajouté des éléments structuraux importants au deuxième étage. À terme, ils permettront au Starship d’être rattrapé par la tour de lancement à la fin du vol, comme le Super Heavy.

Quels seront les objectifs de la mission ?

Le premier objectif de ce septième vol sera de déployer 10 simulateurs Starlink — des poids morts dont la dimension et la masse sont identiques à celles des satellites fonctionnels. Cela permettra à SpaceX de poser les bases de la procédure qui permettra au Starship de déployer des satellites en quantités industrielles. En parallèle, le véhicule aussi procéder à un rallumage des moteurs Raptor dans le vide — un autre point absolument crucial pour les futures missions.

Les ingénieurs vont aussi continuer d’étudier la résilience du Starship. Par exemple, les équipes au sol ont retiré plusieurs tuiles du bouclier thermique à des endroits stratégiques, afin de vérifier si la structure est capable de tenir le coup en cas de dysfonctionnement critique. Elles ont aussi remplacé d’autres tuiles par des variantes construites avec d’autres matériaux, et une d’entre elles aura même droit à un système de refroidissement actif (par opposition au refroidissement passif qui a été utilisé jusqu’à présent). Tous ces tests permettront d’optimiser les performances thermiques et aérodynamiques du Starship.

Starship 7 Tour
© SpaceX

L’entreprise compte aussi faire un pas significatif vers la réutilisation du véhicule. Pour la toute première fois, le booster ne sera pas équipé d’un système de propulsion flambant neuf ; à la place, il embarquera un moteur Raptor récupéré sur le booster qui a été rattrapé lors du 5e vol. Cela pourrait sembler anecdotique, mais c’est un point très important, car cela permettra à l’entreprise de récolter des données très précieuses sur la durabilité de ces moteurs. Sur le long terme, cette démarche jouera un rôle central dans les missions du Starship, qui a vocation à être entièrement réutilisable pour réduire les coûts opérationnels et les délais entre les lancements.

Comme mentionné plus haut, le dernier objectif sera de rattraper le booster à l’aide de la tour de lancement pour la deuxième fois. Mais il ne s’agit apparemment pas d’une priorité ; le communiqué précise que si les conditions sont défavorables, le Super Heavy sera simplement redirigé vers l’océan. Et dans tous les cas, cela sera aussi le cas pour le Starship. Il faudra patienter pour assister à la première récupération complète du véhicule ; le chantier de la seconde tour de lancement n’est pas encore terminé, et l’entreprise ne dispose donc pas encore de l’infrastructure nécessaire pour rattraper les deux étages.

Comment suivre le lancement ?

Le lancement est prévu le 13 janvier prochain à 22 heures. Comme à l’accoutumée, il sera diffusé en direct sur de nombreuses plateformes, à commencer par la page de SpaceX sur Twitter/X. La retransmission débutera un peu avant la mise à feu, et ceux qui ne souhaitent pas rater une miette de la mission devront donc prévoir de s’installer devant leurs écrans un petit peu plus tôt.

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