C’est une décision historique. Depuis ce mercredi 8 janvier 2025, tous les téléviseurs vendus neufs vont devoir afficher un nouvel indice obligatoire de durabilité, afin de lutter plus efficacement contre l’obsolescence programmée. Cette décision, issue de la loi antigaspillage adoptée en 2020, vise notamment à informer les consommateurs et les consommatrices sur la possibilité ou non de réparer leur appareil. Explications.
Exit l’indice de réparabilité
De manière générale, l’indice de durabilité devrait remplacer l’indice de réparabilité, déployé en 2021, et qui permettait d’attribuer à chaque appareil (issue de huit catégories de produits : smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon, lave-linge, lave-vaisselle, aspirateurs et nettoyeurs haute pression) une note entre 1 et 10, qui précisait les modalités d’accès, non seulement aux pièces détachées, mais aussi aux services de réparation.
À partir de cette année, l’indice de durabilité vient prendre en compte plusieurs facteurs supplémentaires concernant la fiabilité générale du produit : résistance à l’usure, garantie commerciale ou encore résistance aux contraintes… 7 critères seront pris en compte pour établir une note finale, sur 10 :
- Documentation
- Démontabilité
- Disponibilité des pièces détachées
- Prix des pièces détachées
- Résistance aux contraintes et à l’usure
- Maintenance et entretien
- Garantie de durabilité et processus qualité
Concrètement, ce nouvel indice sera bientôt obligatoire sur les téléviseurs neufs, puis très prochainement — dès le 8 avril prochain — sur les lave-linges. Dans un communiqué, l’association Halte à l’obsolescence programmée (HOP) a salué “une bonne nouvelle“, et un affichage “plus complet”, qui permettra aux consommateurs de mieux s’y retrouver sur le marché ou les références se multiplient chaque jour.
Les smartphones grands oubliés
Cette mesure a notamment été jugée “indispensable pour éclairer les consommateurs et consommatrices sur la fiabilité des biens et inciter les fabricants à produire des biens écoconçus“, mais doit encore s’appliquer au reste des produits électroménagers, et notamment aux smartphones, qui représentent à eux seuls 70 kg de matière première par appareil, et une réparabilité encore loin d’être parfaite. Pour rappel, la Commission européenne avait donné un avis défavorable concernant l’inclusion de ces produits dans le dispositif.
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