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James Mangold promet une renaissance de Star Wars avec son film

Le réalisateur de Logan et Indiana Jones 5 est-il le seul à pouvoir sauver Star Wars ?

Star Wars est aux abonnés absents. La licence n’a pas investi le grand écran depuis L’Ascension de Skywalker en 2019, et ne devrait pas le faire avant le printemps 2026. Après la conclusion de la saga dédiée à Anakin, Luke et son héritière spirituelle Rey, la firme avance avec précaution vers un avenir fait de personnages et contextes temporels inédits. Si The Mandalorian & Grogu doit poursuivre les aventures des personnages nés sur Disney+ avec leur série dédiée, les deux autres projets annoncés lors de la Star Wars Celebration de 2023 sont beaucoup plus mystérieux. Le film centré sur Rey n’a plus refait parler de lui depuis le départ de son scénariste tandis que la proposition de James Mangold n’est définie que par son approche inédite.

Le réalisateur doit mettre en image la découverte de la Force par celles et ceux qui seront amenés à former l’Ordre Jedi. Quelques jours avant la sortie de son biopic sur Bob Dylan, porté par Timothée Chalamet, le metteur en scène se confie un peu plus sur son état d’esprit et l’avancement du projet face à Movie Web. C’est une occasion pour les fans de se réjouir, d’avoir un peu d’espoir après des années d’errances narratives. Et si James Mangold réglait le plus gros problème de la saga Star Wars ?

Star Wars brise ses chaînes

James Mangold travaille aux côtés de Beau Willimon (Andor, House of Cards) à l’élaboration d’un scénario. Les deux hommes n’ont pas encore livré de version définitive, laissant entendre qu’une sortie à l’horizon 2027 est incertaine. Ce que l’on sait en revanche, c’est qu’ils profiteront d‘une liberté inédite au sein d’une franchise tentaculaire. En faisait évoluer son récit plus de 25 000 ans avant les aventures de Luke Skywalker, Leia Organa et Han Solo, le réalisateur a peut-être trouvé la recette d’un véritable succès au sein de la licence.

“C’est un domaine et un terrain de jeu que j’ai toujours voulu explorer et qui m’ont inspiré quand j’étais adolescent. Je ne suis pas vraiment intéressé par le fait d’être menotté par tant de traditions à ce stade, qui sont presque immuables et où l’on ne pas peut plaire à tout le monde”. 

Car si les derniers métrages de la saga sont des succès commerciaux, ils ont largement été reniés par les aficionados de l’imaginaire de George Lucas. Avec son film, Mangold a au moins l’assurance de ne froisser personne en entachant le parcours d’un personnage adoré des spectateurs. La représentation de Luke dans Les Derniers Jedi comptait parmi les nombreux points de friction entre Lucasfilm et les fans de la première heure. Il ne devrait pas être question de reproduire ces erreurs avec son film pour l’heure baptisé Dawn of the Jedi. À la place, on peut espérer que Mangold revienne aux fondamentaux du “space opera”, s’empare autant qu’il réinvente l’iconographie de Lucas. Une page blanche, le réalisateur bénéficie de quelque chose dont peu de cinéastes ont pu profiter au cours des dix dernières années.

On a envie d’y croire

Mangold a de jolis faits d’arme. Le réalisateur américain a marqué l’histoire des superhéros avec sa relecture ambitieuse de la mythologie X-Men en 2017. Logan n’avait pas tardé à s’illustrer comme ce que le genre fait de mieux, à prouver que l’on pouvait encore raconter quelque chose avec ces personnages surpuissants. Mais ce qui frappait à la découverte de ce roadtrip nerveux et ultra-violent, c’était le soin accordé à la portée émotionnelle du récit. Il est d’ailleurs très conscient de l’importance de ce volet.

“Qu’il s’agisse d’une franchise géante ou d’un petit film dramatique, les films dont on se souvient sont généralement ceux qui émeuvent. Ceux qui nous laissent de marbre, même s’ils sont intelligents, même s’ils sont spectaculaires, même s’ils sont éblouissants, sont en quelque sorte remplacés par le prochain projet éblouissant un an plus tard. Les sentiments, les émotions, c’est ce qui définit vraiment ce que nous ressentons à propos de ces films et si nous avons envie de les revoir”. 

S’il parvient à nous émouvoir comme il l’a fait avec Indiana Jones et le Cadran de la Destinée, ce sera déjà une belle victoire. On peut tout de même espérer que ce film Star Wars ne sera pas injustement boudé par le public. Le cas échéant, la licence ne devrait pas être condamnée comme celle du Professeur Jones, la galaxie très lointaine étant autrement populaire et lucrative pour Disney et ses filiales.

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