Sony ajoute une nouvelle corde à son arc. Géant de l’industrie vidéoludique, pionnier de l’électronique et acteur important de l’industrie cinématographique, la firme veut conquérir de nouveaux territoires. À l’heure où la mobilité est au cœur de toutes les préoccupations, que les innovations pleuvent, Sony s’essaie à l’automobile électrique. L’entreprise a profité du CES de Las Vegas pour offrir un nouvel aperçu de son Afeela 1. Après un premier aperçu en 2020, lors du même salon, le fruit de la collaboration entre le géant japonais et le constructeur Honda refait parler de lui. Il faut dire que sa date de première commercialisation approche à grands pas. Cinq ans auront été nécessaires, elle est dorénavant disponible en précommande aux États-Unis. Il y a tout de même un hic, tout un chacun ne pourra pas mettre la main sur les premiers modèles. L’important pécule nécessaire à son achat ne sera pas le seul frein. Sony limite sa mise sur le marché à un seul territoire, la Californie. On est loin de l’entrée fracassante espérée. Les premières livraisons ne devraient d’ailleurs pas commencer avant la mi-année 2026 pour la version Signature (la plus onéreuse).
Une berline intelligente
L’Afeela 1 sera proposée en deux versions distinctes. La Signature (102 900$) sera la première commercialisée avant que la version Origin n’investisse le marché (89 000$) en 2027. Cette grille tarifaire dantesque, la marque l’explique par la technologie mobilisée pour assurer le confort et la sécurité des automobilistes. C’est particulièrement vrai concernant l’IA, à l’épicentre de l’expérience utilisateur. Afeela 1 met sa conduite intelligente le plus en lumière, promettant de réduire considérablement le stress de la conduite et d’assurer une mobilité plus sûre. Grâce à une quarantaine de capteurs (caméras, LiDAR, capteurs ultrasons), l’Afeela 1 pourra analyser son environnement et guider son conducteur du point de départ à l’arrivée. La voiture Sony pourra, par exemple, analyser les places de parking libres et enclencher un stationnement automatique du véhicule. Dans le même temps, il lui faudra assurer que cette manœuvre est réalisable au vu de la circulation. L’IA embarquée serait capable de réaliser 800 000 milliards d’opérations à la seconde.
Outre l’assistance dans les déplacements, l’Afeela 1 mettra sa vitesse de calcul au service d’un véritable assistant personnel. Dans l’habitacle, le conducteur pourra solliciter directement son aide pour trouver des activités à faire dans les environs, répondre à des questions sur la destination et même contrôler les fonctions embarquées au son de la voix. Augmenter la climatisation ou découvrir les meilleures randonnées à faire dans les alentours, Sony veut proposer une expérience haut de gamme dans les moindres détails. L’objectif est ici moins d’en mettre plein la vue avec un design rutilant et des spécificités ahurissantes, il est surtout question de montrer que l’IA peut s’inviter partout.
Mais une berline…
Et cet accent mis sur les outils et accessoires de pointes se confirme à la découverte des lignes de la voiture. L’Afeela 1 ne réinvente pas la roue, adopte un design dans les carcans de ce que l’industrie propose déjà. Des lignes très marquées et une silhouette longiligne, rien de bien nouveau sous le soleil. On peut noter l’apparition de certaines fonctionnalités gadgets, telles que l’affichage de messages au niveau des phares. Côté performances, Sony et Honda visent une autonomie de 300 miles, soit environ 482 km. L’Afeela sera compatible avec les superchargeurs Tesla, s’offrant ainsi un important réseau de bornes de recherche sur le sol américain. On ne sait pas encore si et quand l’Afeela sera commercialisée en Europe. Son lancement en 2026 sur le continent américain devrait être une manière pour la firme de prendre la température. Il faut dire qu’à un tel prix, les marques n’ont pas vraiment le droit à l’erreur.
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