Le déploiement de la fibre optique se poursuit en France. En janvier 2025, la couverture représente 89,35% du territoire. Mais l’avenir de l’internet haut débit pourrait se trouver ailleurs, c’est du moins ce qu’avance Starlink dans une vidéo publiée pour célébrer la nouvelle année. Après une année 2024 très positive, la filiale de Space X ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Au cours des prochains mois, elle a l’ambition de multiplier les lancements pour densifier son système. 134 lancements ont été réalisés l’an passé, dont 89 dédiés à l’expansion du réseau Starlink. L’entreprise astronautique intensifie ses efforts. 6 000 satellites Starlink gravitent déjà autour de la Terre, la moitié de ce qui devra à terme fournir un accès à internet à des millions d’utilisateurs. Une simulation 3D de la fusée Starship, encore en phase d’expérimentation, permet de se figurer des avancées du projet.
Starlink en profite pour offrir un aperçu de sa nouvelle génération de satellite, les Starlink V3. Selon la firme, chaque lancement d’une fusée Starship permettra d’ajouter 60 To/s à la capacité totale du réseau. Un chiffre 20 fois supérieur à ce que ces lancements peuvent faire actuellement. Sa capacité actuelle est de 330 To/s en cumulé, elle devrait grimper au cours des prochains mois. Les Starlink V3 devraient afficher un débit descendant dix fois plus important que celui des Starlink V2 mini, à savoir un 1 To/s. Pour les consommateurs, ces avancées sont la promesse d’un débit qui pourra à terme atteindre les 1 ou 2 Gbit/s, contre une médiane de 103 Mb/s pour les États-Unis actuellement. À noter que le débit moyen de la fibre est à 396 Mbit/s en France métropolitaine actuellement. Concernant la latence néanmoins, enjeu majeur pour l’usage au quotidien, la fibre devrait conserver son avance grâce à ses performances inégalées.
Enfin une véritable alternative ?
Alors qu’un tiers de l’humanité reste encore hors ligne, et que beaucoup doivent compter sur des infrastructures vétustes, obsolètes et hors de prix, Starlink espère devenir un atout majeur dans ces régions du monde, autant qu’une solution viable pour l’intégralité du globe. À l’heure du bilan 2024, la firme annonce la couverture de 118 pays et territoires sur le globe . Cela comprend évidemment l’immense majorité du continent américain, mais aussi l’Europe et quelques régions d’Afrique et d’Australie. Pour appuyer les bénéfices liés à sa technologie, la firme donne plusieurs exemples sur des territoires jusqu’ici coupés du monde ou très mal desservis. Au Botswana, les utilisateurs Starlink peuvent jouir d’une vitesse moyenne de 255 Mb/s contre 11,43 Mb/s précédemment.
Mais aussi prometteuses soient ces nouveautés, Starlink doit encore acter ce passage à nouvelle étape. Le prochain vol d’essai de Starship aura lieu le 10 janvier prochain, selon Elon Musk. Du reste, Starlink peut se targuer d’avoir convaincu de nombreux nouveaux clients. Ils sont désormais 4,6 millions de foyers raccordés à ce que Starlink espère être l’avenir de la connexion internet. Force est d’admettre que les promesses sont plutôt belles, surtout à l’heure où internet représente une porte d’accès à tous les services essentiels du quotidien. Le passage du Cyclone Chido à Mayotte a aussi été une occasion de rappeler le bienfondé de tels outils dans les zones sinistrées. Le Premier ministre François Bayrou indiquait compter sur deux-cents antennes du réseau Starlink pour rétablir la connexion internet dans le département.
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